Bonne… année

jpg_fleur2.jpgChacun, sans doute, marque un temps d’hésitation avant d’adresser ses vœux après les jours terribles de novembre 2015 qui font tragiquement écho aux tueries des journalistes de Charlie, des policiers et des clients de l’Hyper Cacher.
 
 
Nous avons basculé dans l’après.
  
 
Dans l’après 13 novembre avec le sentiment que les barbares ne visent pas précisément les journalistes, les mauvais musulmans et les Juifs, mais la jeunesse, les arts, la culture, les libertés, la démocratie tout entière. (1)
  
 
L’état d’urgence (2), la désaffection des citoyens envers les partis républicains, le sentiment diffus de crainte ont des conséquences sensibles sur l’ordinaire de nos vies.
  
 
Les fréquentations ont notoirement diminué dans les lieux collectifs, nombre de manifestations ont été annulées. Cette baisse, le Medem l’a également constaté. Elle fragilise toujours les associations comme la nôtre qui sont en grande partie dépendantes de leur public.
  
 
A cette occasion, je tiens à remercier ceux qui ont fait l’effort de renouveler rapidement leur cotisation et ceux qui n’ont pas hésité à augmenter spontanément le montant de ce qu’ils versent ou même à rajouter un don. Vous avez été plus nombreux cette année que l’année précédente et je confirme que cette aide est infiniment précieuse et réconfortante.
  
 
Les préoccupations de la période apparaissent dans la programmation des mois de janvier et de février. Pas moins de cinq soirées, sur un peu moins d’une vingtaine, sont consacrées à l’actualité immédiate, avec la participation de Jean-Yves CAMUS sur la montée du FN, Martine GOZLAN et Guy KONOPNICKI à propos du numéro spécial de l’hebdomadaire Marianne sur les islamistes, Alexandre ADLER sur l’état du monde en général et le califat du sang en particulier, Alain FiNKIELKRAUT à propos de son livre La seule exactitude.
  
 
L’autre volet de cette programmation est ce qui nous fait tenir debout : la culture. 
 
Non pas qu’elle prémunisse contre tout obscurantisme mais si on laisse gagner l’ignorance, les résultats sont bien pires.
  
 
En plus des rendez-vous sur la musique, le théâtre, le yiddish, cinq séances de l’Université Populaire Medem sont prévues : deux qui terminent la première année d’existence de cette institution -personnages juifs dans la BD et personnages juifs dans le polar- et trois qui font partie de la seconde année. Le programme complet sera dévoilé de façon festive le mardi 2 février.
D’ores et déjà un certain nombre de transcriptions écrites ou sonores sont disponibles sur Facebook ou sur le site du Centre. 
 
N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples renseignements.
  
 
Que cette nouvelle année nous apporte à tous de bonnes nouvelles sur les libertés, l’égalité et la fraternité.

Léopold BRAUNSTEIN,
Président du Centre Medem ArbeterRing

1. Il faut vraiment être lobotomisé idéologiquement comme le NPA, pour avancer l’argument que la France et ses alliés récoltent ce qu’ils sèment en Syrie :  « Cette barbarie abjecte en plein Paris répond à la violence tout aussi aveugle et encore plus meurtrière des bombardements perpétrés par l’aviation française en Syrie suite aux décisions de François Hollande et de son gouvernement.  » et renvoyer dos-à-dos « La barbarie impérialiste et la barbarie islamiste [qui] se nourrissent mutuellement. ». Communiqué du NPA du 14/11/2015.
 
2. Lorsqu’on diminue les libertés pour avoir plus de sécurité, on est sûr d’avoir moins de liberté, mais on n’est jamais certain d’avoir plus de sécurité. Dominique Rousseau. Le Monde 21/12/2015.