Archives du Centre

Les archives historiques du Centre Medem-Arbeter Ring, associées à sa bibliothèque… 

… sont accessibles aussi bien aux professionnels (historiens, écrivains, journalistes, etc.) qu’aux particuliers.

Elles contiennent :

I. Un fonds bibliographique sur l’histoire du peuple juif, en yiddish et en français,

II. Un fonds bibliographique et documentaire sur l’histoire de l' »Algemeyner Yidisher Arbeter Bund in Lite, Poyln un Rusland », l’Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie, en abrégé « le Bund », principal mouvement ouvrier juif de 1897 à 1917 en Russie, puis de 1918 à 1948 en Pologne; en français, en anglais, mais bien sûr aussi en yiddish.

III.Un fonds documentaire sur les mouvements, associations (fraternelles, éducatives, culturelles, etc.) et journaux que les militants bundistes immigrés ont créés et animés en France à partir de la fin du 19ème siècle : en yiddish et en français.

    • A partir de1881, les syndicats et associations politiques des « révolutionnaires du Yiddishland » réfugiés en France, dont les premiers bundistes après 1897,
    • A partir de 1929 jusqu’en 2003, la Bibliothèque Nomberg devenue Bibliothèque Medem, la plus importante bibliothèque yiddish d’Europe,
    • A partir de 1929, la société de secours mutuel des bundistes de France, le Cercle Amical-Arbeter Ring devenu Centre Medem-Arbeter Ring,
    • De 1931 à 1962,  « Sotsyalistishe  kinder farband » (SKIF), l’Union  socialiste » avec son patronage en yiddish, ses colonies de vacances, et la participation aux républiques internationales d’enfants des Faucons Rouges, etc.
    • De 1935 à 1995,  son journal Undzer Shtime, (Notre Voix)paru pendant 60 ans. La quasi-totalité des numéros de 1944 à 1995 est disponible et consultable en format PDF.
    • De 1939 à 1945, protection, sauvetage, résistance politique et résistance armée :
      • Dès septembre 1939, l’engagement volontaire de très nombreux militants dans l’armée française, les régiments « ficelle » de la Légion Étrangère ou l’armée polonaise en France,
      • A partir de 1940, la protection :  la création du Comité Amelot, la cantine du « 110, rue Vieille du Temple », l’assistance aux internés dans les camps du Loiret,
      • A partir de 1942, le sauvetage : le réseau bundiste pour cacher en priorité les enfants, aider à la vie clandestine des familles (faux-papiers, etc.), passer 170 personnes en Suisse…,
      • Le réseau bundiste en Suisse d’assistance aux réfugiés,
      • L’action politique avec le Parti Socialiste clandestin,
      • En 1943, membre fondateur du Comité de défense des Juifs de France, devenu le CRIF, Conseil représentatif des institutions juives de France,
      • A partir de 1943, l’entrainement de jeunes du SKIF pour former quelques groupes armés qui ont participé aux combats de la Libération dans la région de Lyon et Grenoble
    • De 1944 à 1946, le journal Le Réveil des Jeunes de la Jeunesse Socialiste, en français et totalement numérisé,
    • A partir de 1945, l’action du Jewish Labor Committee et du Jewish Joint Distribution Committee pour permettre le retour à la vie de la communauté juive, avec en particulier pour le Cercle Amical, le financement des maisons d’enfants rescapés de la Shoah,
      • Maison « les Buissons » au Mans,
      • Maisons « Champsfleur – Morris Zigman » et « Shloyme Mendelsohn » au Mesnil-le-Roi (maisons dites de Maisons-Laffitte)
      • Préventorium Vladeck Heym à Brunoy.
    • A partir de 1947, le foyer Ika au château de Corvol-l’Orgueilleux (Nièvre), du SKIF et depuis 1962 du CLEJ, Club Laïque de l’École Juive,
    • Le jardin d’enfants de la rue Ferdinand Duval,
    • La colonie de vacances de Bogève,
    • Etc.

IV. Un fonds numérisé de près de 20000 photographies à partir des archives originales du Centre (800 photos) et d’une collecte systématique depuis une dizaine d’années dans les archives publiques en France et à l’étranger, mais aussi dans les albums privés ouverts pour l’occasion. Les photos sont classées par date, lieu et sujet. Leur indexation ainsi que l’identification des personnes est la tâche des prochaines années.

V. Une vidéothèque regroupant la quasi-totalité des films et documentaires consacrés ou évoquant depuis 1935 le Bund au niveau international ainsi que les actions du Cercle Amical, du SKIF et du CLEJ au niveau national.

VI. Des réponses aux questions : « Mon grand-père, ma grand-mère, mon père ou ma mère était bundiste en France …, J’ai passé quelques années dans une des trois maisons d’enfants : quelle trace puis-je retrouver de mon histoire familiale ?« .  L’expertise acquise dans les recherches généalogiques en Pologne complète l’assistance que le Centre Medem peut apporter.

La consultation des archives historiques du Centre Medem – Arbeter Ring s’effectue sur rendez-vous et pour cela vous pouvez contacter :

Bernard FLAM, responsable archives et histoire, par mail  : bflam.centremedem@gmail.com ou le secrétariat du Centre Medem : 01 42 02 17 08.

Pour compléter ces archives historiques, n’hésitez pas à contacter le Centre Medem si vous possédez des témoignages personnels, des documents et / ou photos sur l’histoire du mouvement ouvrier juif en France et de ses militants et que vous souhaiteriez les partager avec nous.

La numérisation est faite chez vous sans que vous ayez à vous déplacer avec vos archives personnelles.

 

Séance d’identification de photos

avec de gauche à droite :
Jacqueline Gluckstein, Jo Amiel, Léa Minczeles, Henri Minczeles,Constance Pâris de Bollardière.

Sortie dominicale du Medem Klub en 1926,

Une des premières photos de groupe.

* Tant que nos anciens étaient presque tous les jours présents sur place, avec la Bibliothèque Medem dans nos murs, il n’était pas vraiment nécessaire d’organiser nos archives historiques. Le passage de la première génération aux suivantes, ainsi que la séparation avec la Bibliothèque Medem en 2001, ont imposé d’organiser la transmission de cette Histoire.

Dans son livre référence, Une histoire générale du Bund, un mouvement révolutionnaire juif (1999), Henri Minczeles avait écrit l’histoire institutionnelle en Russie et en Pologne.

Dès 2010, dans le cadre de ses recherches pour sa thèse d’histoire (« La pérennité de notre peuple : une aide socialiste juive américaine dans la diaspora yiddish, le Jewish Labor Committee en France, 1944-1948 », soutenue à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales en 2017), Constance Pâris de Bollardière avait classé les documents des archives du Cercle Amical et surtout numérisé les 800 photos du fonds initial.

A partir de 2011, Bernard Flam a commencé la collecte systématique de témoignages, de documents et surtout de photos dans le cadre de son projet « Parents bundistes, enfants skifistes dans les archives publiques et les albums privés, en France de 1897 à 1957 ».

B.F.