A propos du film « Hannah Arendt » de M. Von Trotta Alain Finkielkraut, philosopheAnnette Wieviorka, historienne

En avril dernier, le film de la cinéaste allemande Margarethe VON TROTTA sortait sur les écrans de
France et retraçait les années 1960-1963 de la vie de Hannah Arendt, au cours desquelles elle suivit
le procès d’Adolf Eichmann, l’organisateur de la déportation des juifs d’Europe vers les chambres à
gaz d’Auschwitz-Birkenau, pour le magazine américain New Yorker.
Son séjour à Jérusalem, lieu du procès, fut relativement bref et dans sa série d’articles la philosophe
décrit Eichmann comme un homme médiocre et obéissant. Elle fait émerger le concept de « la banalité du mal ». Son opposition au sionisme, sa condamnation sans nuances des conseils juifs,
les judenräte, lui valurent l’hostilité de nombre de ses amis et de la communauté juive américaine
en général.

Le film de Margarethe VON TROTTA, interprété par Barbara Sukowa et Axel Milberg, suit d’assez
près les analyses et les thèses développées par Hannah Arendt.
Au-delà des critiques élogieuses et du succès public, le film a provoqué à son tour des réserves et
des polémiques.

Annette WIEVIORKA apporte son point de vue d’historienne sur ce film de fiction et sur les analyses de Hannah ARENDT qui ont donné lieu à controverses.
Alain FINKIELKRAUT, l’un des philosophes les plus familiers de l’œuvre de Hannah Arendt,
donnera ses réactions.

La cinéaste Margarethe VON TROTTA, prise par la réalisation d’un nouveau film, a été contrainte, à regret, de suspendre sa participation à cette soirée programmée à son intention. jpg_HA1.jpg