Voici les intervenants, fins connaisseurs de la situation politique du pays :
– Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, auteur de nombreux ouvrages dont “Retour sur Altneuland : la traversée des utopies sionistes”(éd. de l’Éclat); “Israël et ses paradoxes”, 2ème éd. revue et augmentée, (éd. Le Cavalier bleu)
– Laly Derai, membre du Likoud, conseillère régionale de Mateh Binyamin qui regroupe 42 implantations situées dans le sud de la Samarie en Cisjordanie
– Michael Blum, journaliste au bureau de l’AFP à Jérusalem, habitant dans le Goush Etzion situé dans les monts de Judée en Cisjordanie
– Dror Even-Sapir, analyste politique et géopolitique de la chaîne i24news.
Ces évènements sont retransmis sur la Web TV du site de LA SEMAINE DU SON
Pour accéder à la web TV te au programme de cette 18e édition CLIQUEZ ICI
Dans la critique (voir le Monde des Livres, novembre 2020) très élogieuse de la nouvelle traduction du roman, Le Maître et Marguerite de Boulgakov, que proposent André Markowicz et Françoise Morvan aux éditions Incultes, les deux traducteurs sont présentés comme deux virtuoses. Il est vrai que Françoise Morvan n’a aucun équivalent dans le domaine de la traduction des poètes russes ou yiddish de la littérature enfantine. Elle seule a su redonner à la musicalité originelle sa force, en jonglant avec les sonorités du français.
Du reste, hier soir, c’est ce qu’André Markowicz a souligné d’entrée de jeu. Depuis Rennes, il nous a fait bénéficier, à nous, même à distance, de tout son attachement à la transmission. Transmission d’une culture faite par un « passeur » plein de passion pour la langue russe et la puissance de sa littérature. Lorsque A. Markowicz définit la traduction comme d’abord « un texte qui fait aimer un texte », y compris quand la traduction n’est à ses yeux pas suffisante dans l’ordre de la rigueur, il se place d’emblée dans la posture d’ouvrir un chemin vers l’œuvre, celle-ci étant aussi faite de l’ensemble de ses traductions. Il nous propose de partager son amour des livres, des auteurs, de la création littéraire, de la culture. Hier soir, nous en avons eu un aperçu émouvant dans un mélange de respect et d’ambition.
Mettant en perspective les liens qui font de Boulgakov un émule de Gogol et de Pouchkine, le traducteur a cette formule saisissante : Le Maître et Marguerite est le palimpseste de la littérature russe ». Le havre de paix est représenté par la « Maison », en opposition à l’histoire où sont jetés sans peu de pareil les humains russes. Dialectique de la maison et de l’histoire, dit André Markowicz, pour enfin, un jour, espérer la tranquillité, la Pakoi, comme dit Pouchkine dans ses derniers vers. Cela avait bien sûr un sens spécial à l’époque soviétique où l’on vivait dans des appartements communautaires sans la moindre intimité, avec seule la dénonciation au-dessus de soi comme une interminable épée de Damoclès. La maison est la barricade ancestrale contre le pouvoir qui, quand il est déchaîné, veut toujours tout du citoyen.
Boulgakov se définissait comme un » écrivain mystique ». Hier soir, grâce à André Markowicz, nous avons pu partager un moment de grâce. Qu’il en soit remercié.
Nous avons pu aussi découvrir le poète géorgien IIya Zdanévitch dont l’écriture dada permit une lecture savoureuse des sons du russe en liberté.
Merci à François Ardeven – et à Michèle Tauber – pour l’organisation et la présentation de cette soirée.
Pour aller plus loin :
Si vous vous intéressez à la poésie russe, vous pouvez voir le catalogue de la maison d’édition « MESURES » sur internet. C’est celle de André Markowicz et Françoise Morvan. On peut passer commande directement auprès de leur site internet. http://mesures-editions.fr/
Le Centre Medem, comme de nombreux autres centres culturels, est dans l’obligation sanitaire de rester fermé au public.
Cependant, le Centre Medem maintient un grand nombre d’activités, en dépit de l’absence de rentrée financière, du gel des subventions et du paiement des charges fixes qui continuent à courir.
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