L’état politique de la France à 6 mois des élections présidentielles débats avec Pascal PERRINEAU

Pascal PERRINEAU est un politologue français et un spécialiste de sociologie électorale.
Il a été le directeur du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris, (Sciences Po, CNRS) entre 1994 et 2013.
Il est professeur des Universités à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po Paris) où il a la charge de plusieurs cours sur le vote, l’analyse des comportements et des attitudes politiques, la science politique et l’extrême droite en France et en Europe.

jpg_15_NOV-2.jpg

Jean-Pierre WINTER est né en 1951 à Paris de parents hongrois. Après avoir enseigné l’hébreu et la pensée juive, il s’est engagé politiquement comme président d’amphi en médecine et président de l’UEJF à Nancy en 1970-1971, alors qu’il y était étudiant. Revenu à Paris, il participe comme rédacteur à la revue Garde-fous animée par Jacques Hassoun.

L’histoire de son père qui a survécu à la Shoah a marqué définitivement l’orientation de ses intérêts politiques, judaïques, artistiques et sociétaux.
Diplômé de psychologie clinique et élève de Jacques Lacan, il lui doit l’essentiel de sa formation psychanalytique dans le cadre de l’École freudienne de Paris.

jpg_8_nov-2.jpg

Cette journée d’étude se déroulera : le lundi 7 novembre à l’auditorium de l’Inalco, 65 rue des Grands Moulins, Paris XIIIè.

jpg_Prg_Appropriations_7_novembre_2016.jpg
Vous trouverez ci-dessous le programme complet de cette journée avec l’ensemble des intervenants :

jpg_Programme_Appropriations_7_novembre_2016-2.jpg

Le livre de Jonas par François ARDEVENHoraire exceptionnel : jeudi 3 novembre à 20H30

Prendre la mer et aller où il faut aller ne sont jamais une chose simple.

Comme cette première leçon n’a pas lieu le dimanche orthodoxe habituel, François ARDEVEN y parle de façon plus générale du mode prophétique des Hébreux et des Grecs, à partir de quelques remarques de Paul Auster et de quelques concepts qui sont nécessaires à la compréhension de la vie « souffrante », comme dit Andre Neher des prophètes juifs.

François ARDEVEN est professeur de lettres classiques, psychanalyste et lecteur du midrash au Centre Medem.

jpg_IM_Jonas_-_copie-3.jpg

Le Livre de Jonas

Pour cette onzième année du midrach laïque au Centre Medem Arbeter Ring, François Ardeven consacrera l’étude dominicale à une lecture du livre de Jonas.
jpg_jonas_-_copie.jpg

Ce petit prophète comme on dit n’en est pas moins le prophète dont l’histoire mouvementée – avec sa promenade de poisson en « poissonne » – organise la liturgie du Pardon, du Kippour. En seront montrés quelques aspects anthropologiques, essentiellement depuis l’enseignement d’Emmanuel Levinas dans ses Leçons talmudiques.
On lira aussi les pages assez serrées de la préface qu’Henri Meschonnic rédigea pour la superbe traduction de ce « petit » livre où le linguiste poète rassemble quelques éléments de sa réflexion sur le signifiant, sur sa fonction, sur le rythme, sur son refus aussi d’une certaine intériorité que symbolise le ventre de l’illustre poisson.
Naître. Pardonner. Partager. Cela suppose l’altération par l’éthique biblique de la figure mécanique du bouc-émissaire.
Le midrach laïque fidèle à sa mission universaliste sera aussi une lecture du Midrach Rabbah en contrepoint du Moby Dick de Herman Melville (traduction Jean Giono), entre autres.
La connaissance de l’hébreu, bienvenue toujours, n’est toutefois pas indispensable. Chaque leçon possèdera une certaine autonomie.
Chaque mois, une mise en texte est proposée par Edith Apelbaum.

Exceptionnellement cette onzième session du séminaire midrachique, commencera pour une fois un soir, à 20h30, le jeudi 3 novembre, comme d’habitude au Centre Medem, 52 rue René Boulanger- PARIS 75010.

Le midrach laïque reprendra ensuite le dimanche matin, une fois par mois, de 10h00-12h00…et une autre séance de rattrapage sera prévue.

Dates prévues :
20 novembre /18 décembre/ 22 janvier avec Claude BIRMAN / 19 février /19 mars / 2 avril avec Gérard HADDAD /21 mai / 25 juin

Tarifs du midrash :
tarif unitaire : 10 € ou 7 €
tarif abonnements : 90 € ou 63 €

tarif réduit pour les adhérents au centre Medem, les chômeurs, les étudiants

Contact : Edith Apelbaum : 06 14 85 01 38

Blog de François Ardeven www. stam-medem.blogspot.fr

Le cinéma yiddishCycle « Artistes et penseurs juifs » par Guido FURCI

Guido_FURCI.png

Guido FURCI est diplômé des universités de Sienne et de Paris 3-Sorbonne, il prépare actuellement une thèse : L’héritage nu. Mises en fiction du témoin historique. Primo Levi, Aharon Appelfeld, Philip Roth. Il a déjà publié avec Marion Duvernois : Figures de l’exil, géographies du double. Notes sur Agota Kristof et Stephen Vizinczey  et participé à l’ouvrage Fin(s) du monde (2013). Il est enseignant de yiddish au Centre des Langues et Cultures juives du Centre Medem.

Ce cinéma se caractérise par la grande influence du théâtre yiddish et l’adaptation de nombreux classiques comme ceux de Peretz Hirschbein, Schalom Asch, An-Ski, Scholem Aleikhem… De plus, la majorité des acteurs et des metteurs en scène de ce cinéma venaient des nombreuses troupes yiddish.
D’autre part, il met en relief la constante interaction du nouveau monde avec l’ancien, suite à la vague d’émigration vers les États-Unis qui divisa en deux le public ashkénaze et le monde artistique du cinéma yiddish.
Les films furent toujours distribués sur les deux continents et les artistes des deux côtés de l’Atlantique travaillèrent souvent ensemble.

Regards sur l’actualité avec Pascal BRUCKNER

Pascal BRUCKNER romancier et essayiste français, nous livre ses analyses poltiques, sociales et culturels de ces dernières années, affectées par des violences toujours plus inquiétantes.

jpg_18_OCT.jpg

« Les bus de la honte »en présence des auteurs Jean-Marie DUBOIS et Malka MARCOVICH

Jean-Marie DUBOIS, historien d’art et journaliste dans les domaines des arts plastiques, de l’architecture, du design…il écrit pour de nombreux supports presse écrite (Beaux-Arts magazine, La Croix, Revue des Monuments historiques, Phosphore, Paris tête d’affiche, Revue des Phénomènes, Latitudes, etc.)
Malka MARCOVICH, historienne, experte et consultante internationale et européenne sur les questions relatives aux droits humains, à la traite et à la prostitution, aux violences faites aux femmes depuis 1993.

jpg_15_OCT-2.jpg

Les livres d’octobre et novembre 2016

Voici les livres que vous trouverez sur la table des nouveautés du mois d’octobre 

UNE DEMI-COURONNE jpg_demi_couronne.jpg
Auteur : Jo Walton
Editeur : Denoël, 342 pages

Avec ce roman, la science-fiction arrive dans notre bibliothèque :
Nous sommes dans les années 1960, l’Allemagne a gagné la guerre. Les Etats-Unis sont vaincus, l’Union Soviétique a disparu et l’Angleterre s’est ralliée à Hitler. Un régime fasciste prétendument modéré a été mis en place. Il doit faire face à des opposants plus radicaux . Ceci pour la trame.
L’histoire commence comme un roman pour midinettes : deux jeunes bourgeoises se préparent à être présentées à la Reine. Pour s’amuser un peu, elles vont assister à une manifestation organisée par des fascistes de l’opposition. Chaperonnées par un prétendant, elles se retrouvent au milieu d’une violente émeute. L’une d’entre elles se fait arrêter, et est envoyée en prison.
Dans cette uchronie, l’auteur imagine un pays raciste, antisémite, brutal et sans scrupule… Une piqûre de rappel pour les Européens des années 2016 ?

JUDASjpg_oz_judas.jpg
Auteur : Amos OZ
Editeur : Gallimard, 348 pages

Shmuel Ash, jeune étudiant d’histoire à Jérusalem, recherche un petit travail qui lui permettrait de vivre. Il trouve un emploi et un petit logement, en échange de quelques heures passées auprès d’un vieux monsieur, Gershom Wald. Celui-ci vit avec sa belle-fille, Atalia Abravanel, veuve de son fils Micha, et fille d’un opposant à la politique israélienne de Ben Gourion. Nous sommes dans les années 1960…
Shmuel prépare une thèse de fin d’études sur Judas Iscariote, mais lorsqu’il s’installe chez Wald, il est en panne d’idées. Son intérêt se tourne rapidement vers Atalia, la belle et énigmatique veuve qui l’a embauché.

Amos Oz questionne l’histoire d’Israël, et nous fait réfléchir à ce qu’est un traître : il est facile de voir en Judas le traître représentatif des juifs, selon la tradition dominante depuis 2000 ans… et n’est-il pas aussi facile de voir en Abravanel le traître idéaliste qui rejette la politique expansionniste des sionistes…
Amos Oz lui-même étant considéré comme traître par ses concitoyens, on ne peut qu’être sensible à son plaidoyer.
Très beau roman, bien traduit.
A voir et écouter sur AKADEM la conférence donnée par Amos OZ au MAJH
http://www.akadem.org/sommaire/themes/culture/litterature/litterature-israelienne/judas-avec-amos-oz-09-09-2016-83498_401.php

LE JOUR DE VOTRE NOMjpg_sebban.jpg
Auteur : Olivier SEBBAN
Editeur : Seuil, 405 pages

Ce roman fait partie d’une sorte de trilogie dont le thème serait le voyage, l’échappée vers des cieux plus cléments : nous faisons référence à deux autres romans ; Amapola, sur la guerre d’Espagne ; Sécessions, le dernier paru, sur la guerre de Sécession vécue par une famille immigrée juive.
Nous sommes en 1939. Alvarro Diaz doit quitter l’Espagne fasciste sans sa famille. Il emporte avec lui un carnet, écrit par sa sœur Esther. C’est à pied, seul, sans un sous, qu’il traverse les Pyrénées, pour finir arrêté et mené au camp de Gurs. Dans des conditions effroyables, durant dix mois, il ne songe qu’à sa famille, et aux révélations du carnet qui est son bien le plus précieux. Parvenu à s’échapper, il s’implique dans le sauvetage des enfants juifs.
Tout comme les deux autres romans de cette superbe trilogie, c’est sur de solides bases historiques que repose cette histoire. C’est aussi grâce à la grande maîtrise de la langue française, à sa richesse, que nous, lecteurs, adhérons totalement à l’histoire, au point de nous y sentir impliqués , jour après jour.
A lire absolument

LA NUIT DES JUIFS-VIVANTSjpg_la_nuit_des_juifs.jpg
Auteur : Igor OSTACHOWICZ
Editeur : Antilope, 334 pages

L’histoire de ce couple déjanté de Varsovie est raconté par le jeune type lui-même, carreleur de son état. Sa copine chômeuse, La Gigue, et lui vivent dans un tout petit logement minable qui leur ressemble.
Problème numéro Un : ne se mêler de rien et tenter de survivre à coup de clopes et d’amphèt.
Problème numéro Deux : la cave. Une trappe y permet d’accéder dans des souterrains. Mais elle permet aussi à des squelettes de juifs en guenilles, ayant vécu dans le ghetto d’en sortir.
Problème numéro Trois : que faire de ces juifs qui veulent voir ce nouveau monde des années 2010 ?
Ce monde ancien qui se rappelle aux Polonais est-il encore perceptible ? La violence des temps présents permet-elle de vivre ? A-t-elle effacé les temps anciens ?
C’est avec une grande férocité que l’auteur décrit sa Pologne actuelle. A la cruauté des temps présents, oublieux du passé, répond l’ironie mordante de l’auteur.

POST-SCRIPTUMjpg_post.jpg
Auteur : Alain Claude SULZER
Editeur : J. Chambon

Cet auteur suisse s’intéresse beaucoup à la condition des homosexuels. Son roman le plus récent, Post-Scriptum, raconte la fulgurante carrière d’un acteur allemand juif du cinéma muet des années 30. Sa chute ne le surprend qu’à moitié, lors de l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
Dandy peu expansif en raison de ses préférences sexuelles, il fait la connaissance d’un postier au cours d’un bref séjour dans un palace suisse.
Roman empreint d’une certaine mélancolie, dans lequel les souffrances dues aux amours interdites suscitent une grande compassion. L’atmosphère lourde est celle de la fin d’un monde.
Très intéressant

LES DOUTES D’ABRAHAMjpg_CVT_Les-doutes-dAvraham_2090.jpg
Auteur : Dror MISHANI
Editeur : Seuil, 274p.

Spécialiste du polar, l’auteur a déjà deux romans policiers a son actif. Il signe là son troisième opus, avec son inspecteur Abraham, qui vient de monter en grade.
Une femme d’une soixantaine d’années vient d’être découverte chez elle, assassinée. En dépit des traces laissées par l’assassin présumé, celui-ci reste introuvable : il est inconnu des services de police. Abraham est angoissé car ses nouvelles responsabilités le font douter de lui-même. Sa hiérarchie ne fait rien pour l’aider. Bien au contraire : la simple éventualité que l’assassin puisse être un flic rend le chef de la police très hargneux.
Abraham, quant à lui, a aussi quelques soucis relationnels avec la jeune femme qui vient de le rejoindre en Israël. Vivre à deux est bien difficile après tant d’années de célibat.
Bon polar ; peut-être moins abouti que les précédents. A débattre !

et les livres de la rentrée de septembre restent toujours à votre disposition
cliquez sur le lien pour y accéder:

https://www.centre-medem.org/spip.php?article962

Partager cette page avec des amis