Catégorie : Anciens Articles Archivés
Les livres de vos vacances
Voici cinq romans à choisir pour vos vacances
LES RUES D’HIER
Auteur : Sylvia Tennenbaum
Editeur : Gallimard, 623 p.
Voilà le type même du bon gros roman pour les vacances : c’est une saga familiale qui a pour cadre l’Allemagne du début du vingtième siècle.
La famille Wertheim s’est enrichie grâce au commerce de la laine ; ses membres font partie de la bourgeoisie de Francfort et vivent dans une grande et belle demeure. Leur prospérité les rend sereins. Ils voient l’avenir avec confiance, sont plus ou moins assimilés, et bénéficient d’une éducation parfaite. Ce n’est qu’après la Première Guerre Mondiale que certains des quatre frères vont sentir le vent tourner.
C’est une vaste fresque très détaillée, qui nous permet de voir l’évolution historique, économique et sociologique de l’Allemagne. La catastrophe qui s’annonce n’épargnera pas cette famille qui se sentait allemande avant tout.
BOSTON GIRL
Auteur : Anita Diamant
Editeur : Hugo Roman, 354p.
Ava, devenue grand-mère, raconte à sa petite-fille comment elle est devenue une femme émancipée. A 85 ans, elle porte un regard sur son enfance en toute simplicité : née en 1900 dans une famille immigrée, c’est la troisième fille d’une maison où l’on se dispute beaucoup. Ses parents, que leur travail situe au plus bas de l’échelle sociale, ne s’entendent plus ; sa mère est agressive et les claques partent aussi vite qu’un coup de feu. Son père se réfugie dans la Torah ou à la synagogue.
C’est dans cette atmosphère étouffante que la jeune fille va faire son chemin et trouver sa voie.
C’est un livre très plaisant à lire, qui évoque la difficile émancipation de la femme américaine ; plus particulièrement de la femme juive, laquelle doit aussi surmonter des préjugés de caste et aussi religieux.
L’AMANT JAPONAIS
Auteur : Isabel Allende
Editeur : Grasset, 318p.
Irina, jeune infirmière moldave, trouve un poste satisfaisant dans une maison de retraite californienne. Elle y trouve très vite sa place et sa disponibilité, sa gentillesse, lui gagne tous les cœurs. Y compris celui d’une dame un peu distante, Alma Belasco. Alma l’engage comme « dame de compagnie ». Seth, son petit-fils, qui tente d’écrire l’histoire de la famille, tombe amoureux d’Irina. Tandis qu’Alma raconte sa vie de réfugiée arrivée d’Allemagne, Irina fait tout pour cacher un secret lourd à porter.
Le romanesque tient une place importante dans ce roman, mais les personnages sont très bien vus, finement analysés. La famille juive dont Alma fait partie est sympathique ; ses chefs de famille successifs pleins de qualités.
Bon roman de détente
LE VIOLONISTE
Auteur : Mechtild Borrmann
Editeur : Masque, 245p.
Comme souvent dans les polars qui se passent en Russie, l’intrigue est complexe : le KGB ne ménage jamais sa peine pour faire en sorte que la vérité n’apparaisse jamais.
Qu’est devenu le violon d’Illia Grenko, après son arrestation ? Ce dernier, soupçonné de vouloir passer à l’Ouest, est-il à Vorouka, ce célèbre camp sibérien ? Sa femme, emmenée dans un autre camp avec ses enfants croit que son mari a fui à Vienne….
Bien des années plus tard, Sacha Grenko, leur petit-fils, veut clore ce chapitre de l’histoire familiale en retrouvant la trace du Stradivarius… Mais à quel prix !
Un polar très bien ficelé, évoquant la vie des « zeks » de façon détaillée ; c’est aussi une histoire de famille dramatique et attachante tout à la fois.
Excellent polar.
LA VIE EN CINQUANTE MINUTES
Auteur : Benny Barbash
Editeur : Zulma, 367 pages
Zahava découvre un long cheveu blond dans le linge de corps de son mari… La voilà assaillie par une jalousie sans limite. Les hypothèses les plus improbables la taraudent, au point de lui rendre la vie impossible. Son délire, tantôt comique, tantôt irritant, peut-il prendre fin ?
Ce roman sur « le complexe d’Othello » est très bien écrit. Barbash décrit parfaitement les affres de la maladie de Zehava. Son mari, Dov, calme, attentif, tendre finit par être dérouté par les revirements permanents de Zehava. On le serait à moins.
Excellent
Loi et histoire : Qu’est ce qu’un commandement?Cycle “Lectures culturelles de la tradition”par François ARDEVEN
François ARDEVEN
est professeur de lettres classiques. Titulaire d’un doctorat de recherche en psychopathologie clinique et psychanalyse, membre de l’association Dimpsy, il est analyste à Paris. Depuis dix ans, il est lecteur du midrach laïque qu’il mêle à l’étude des littératures du monde au Centre Medem-Arbeter Ring et y anime des conférences sur des sujets variés relevant de la pensée juive.
Il participe aux revues Topique, Place de la Sorbonne, De vive voix.
En se référant à l’articulation logos/davar, il examinera ce qu’il en est d’une de ses conséquences dans l’interprétation du couple commencement/commandement.
Cette leçon s’appuie principalement sur une lecture du livre de Georgio AGAMBEN : Qu’est-ce qu’un commandement?
“La Visite de la fanfare”de Eran Kolirin Avec Ronit ELKABETZen présence d’Ariel SCHWEITZER
Projection du film “La Visite de la fanfare” (ביקור התזמורת, Bikur Ha-Tizmoret) en hommage à Ronit ELKABETZ.
Synopsis :
La fanfare de la police d’Alexandrie est invitée en Israël pour inaugurer un centre culturel arabe.
Arrivée à l’aéroport, la petite troupe livrée à elle-même se trompe de chemin et arrive par erreur dans une petite ville perdue du Néguev, Beit Hatikva (« la maison de l’espoir »), ville de construction récente, hérissée de HLM grises et cernée par l’ennui, lieu isolé du monde, oublié des rêves anciens d’humanisme et de démocratie, à peine identifiable sur une carte, au lieu de Petah Tikva (« la porte de l’espoir »). Elle est obligée d’y passer la nuit, en s’arrangeant tant bien que mal avec les habitants israéliens, dont une énergique patronne de restaurant…
Festival de Cannes 2007 : Prix du Jury Un Certain Regard pour Eran Kolirin
Festival international du film de Jérusalem 2007 : Meilleure actrice pour Ronit Elkabetz
Après la séance Michèle TAUBER recevra Ariel SCHWEITZER, grand spécialiste francophone du cinéma israélien, qui participera au débat et nous parlera de Ronit ELKABETZ.
Il est l’auteur de deux ouvrages en français sur le cinéma israélien :
Le cinéma israélien de la modernité
L’Harmattan, Paris, 1997
Le nouveau cinéma israélien
Yellow Now/Côté cinéma, Paris 2013
Les réactions du monde du cinéma au décès, le 19 avril 2016, de Ronit ELKABETZ :
http://www.lefigaro.fr/cinema/2016/04/19/03002-20160419ARTFIG00098-mort-de-ronit-elkabetz-les-reactions-emues-du-monde-du-cinema.php
Projection du film “Mir kumen on” en présence de Serge Bromberg
La société “Lobster Films” de Serge BROMBERG a restauré le film “Mir Kumen On”, en yiddish sous titré en français, qui fait partie d’un coffret de 10 films en yiddish dont le Dybbuk.
Le 28 novembre 2015, Serge BROMBERG donnait une interview à Télérama qui lui posait notamment cette question :
Pourquoi le cinéma yiddish ?
…C’est une vieille voisine qui passait tous les jours devant Lobster et qui un jour est rentrée : « Serge, j’ai vu un film, avant-guerre, sur des enfants juifs dans un sanatorium, j’aimerais bien le revoir… » Régulièrement, elle revenait nous voir : « Vous l’avez retrouvé ? » On l’a identifié, il s’agit du documentaire Nous arrivons, du réalisateur polonais Aleksander Ford, tourné en 1936 : un film financé par la diaspora juive, le premier « crowdfunding » ! Le film n’existait plus, les enfants étaient morts dans les camps, le sanatorium avait été rasé. On s’est lancé à sa recherche : on a retrouvé des copies incomplètes, au MoMa à New York, à Varsovie, à Berlin, on s’est mis au travail. Et de fil en aiguille, on travaille désormais sur un coffret qui offrirait un panorama du cinéma yiddish, un continent englouti…” .
“Mir kumen on” a été produit en 1935 par Aleksander Ford, avec l’aide de Wanda Wasilewska et Jakob Pat. Il reflète la vie quotidienne du “Medem Sanatorium” organisé par le Bund pour les enfants et les jeunes adultes qui, en raison de leur mauvais état de santé risquaient de contracter la tuberculose.
Situé dans Miedzeszyn, près de Varsovie, le sanatorium était connu pour sa pédagogie moderne et les méthodes médicales; il a été ouvert de 1926 jusqu’en 1942, année où les enfants et une partie du personnel du sanatorium ont été déportés à Treblinka.
SAINT PETERSBOURG du 31 mai au 4 juin 2016
Le Centre Medem organise un voyage de cinq jours à SAINT-PETERSBOURG (du mardi 31 mai au 4 juin 2016 (5 jours / 4 nuits).
Ancienne capitale des tsars, villes des canaux, des palais et des musées, charme au premier contact.
Née des marais par la volonté de Pierre le Grand, la cité s’est sans cesse développée pour devenir cette métropole immense dont même le sens historique paraît imposant.
C’est l’une des plus belles cités d’art au monde et l’Ermitage mérite à lui seul le voyage.
Programme détaillé suivra, mais dès maintenant un aperçu pour vous donner l’envie de partir :
1er jour :
Décollage Paris Roissy CDG : 10H40
Arrivée à SAINT-PETERSBOURG : 17H25
2ème jour : SAINT-PETERSBOURG
Visite Panoramique
Visite de la cathédrale Saint Sauveur
Visite de la cathédrale Saint Isaac
3ème jour : SAINT-PETERSBOURG
Visite de Peterhoff (Petrodvorets). Départ en hydroglisseur pour Peterhoff, l’ancienne résidence d’été des tsars russes des XVIII-XIX siècles qui se trouve à 35km de Saint Pétersbourg.
Visite du Palais Youssoupov. Vous verrez aussi la pièce où Raspoutine, favori du Tsar Nicolas II fut assassiné en décembre 1916.
En option : croisière sur les canaux
4ème jour : SAINT-PETERSBOURG
Visite de l’Ermitage le matin
Visite de l’exposition “l’histoire et la culture des Juifs en Russie”, au Musée Ethnographique
Visite de la Grande Synagogue Chorale
Visite du marché Kouznetchny
5ème jour : SAINT-PETERSBOURG – PARIS – DEPART
Départ de l’hôtel avec les bagages. Visite de la Laure Nevsky
PRIX : 1345 €
Hôtel AZIMUT 3***
Accompagnement assuré depuis Paris
Date limite des inscriptions : 15 avril 2016
Voyage réservé aux adhérents du Centre Medem Arbeter Ring à jour de leur cotisation 2015/2016
Les réservations seront validées à réception d’un chèque d’acompte de 300 € par personne, libellé à l’ordre de l’agence SEPT ET DEMI et envoyé au Centre MEDEM 52, Rue René Boulanger 75010 Paris
Renseignements et inscription :
Marie KORN
mkorn.centremedem@gmail.com
Tél : 01 42 02 17 08
Lancement du carnet de chants MIR ZINGEN
A l’occasion de la sortie du recueil de chants “Mir Zingen”
Chantons ensemble avec :
Bruno GIRARD,
Denis CUNIOT,
Alexis KUNE
qui animeront l’après midi
en présence de :
JACINTA,
TALILA,
Michèle TAUBER,
Jean Gabriel DAVIS
et tout le public.
Entrée libre,
Sortie obligatoire avec un recueil de chants
Joseph et ses frères par François ARDEVEN avec Shmuel TRIGANO
Schmuel TRIGANO viendra explorer à sa façon la fonction joséphique (voir la Philosophie de la loi, S. Trigano, édition du cerf).
François ARDEVEN l’interrogera alors sur la constitution des tribus, leur décompte, moment anthropologique décisif avant que ne se referme le livre du commencement.
Mai, juin et même un peu juillet …
Nous étions près de 300 réunis dans la salle des fêtes de la Mairie du 10e arrondissement pour évoquer, ensemble, le Soulèvement du ghetto de Varsovie du 19 avril 1943.
On pourrait croire que tout a été dit autour de cet événement, qu’après plus de soixante- dix ans, plus rien ne reste à découvrir, qu’il suffit simplement de se réunir, de rappeler quelques noms, d’entendre du yiddish, de chanter ensemble.
C’est à la fois vrai et faux.
Des chercheurs travaillent toujours cet événement et les jeunes générations doivent se confronter à ce pan de leur histoire pour en tirer leur interprétation et la comparer à celle de leurs aînés.
Audrey KICHELEWSKI, dans le cadre de l’UP MEDEM, dont le premier semestre de la seconde année se termine le 22 juin, viendra faire le point sur les recherches en cours, notamment celles des chercheurs polonais, à la lumière de la découverte de 30 000 pages de documents en yiddish et en polonais cachées par le collectif réuni autour de l’historien Emmanuel RINGELBLUM.
Se sentir convoqué le 19 avril, se réunir immanquablement à cette date, est une preuve de fidélité et de respect.
Certes.
Mais le plus grand hommage qu’on puisse faire aux morts, c’est de les montrer vivants.
C’est ce que donne à voir le film Mir Kumen On, dont on a pu visionner cinq extraits ce jour-là, et qui sera projeté en avant-première le 31 mai, au 52 rue René Boulanger.
Avant d’être présenté au Festival de la Rochelle.
Le 24 juin, dans le cadre du Festival des cultures juives, Serge BROMBERG viendra raconter comment, par miracle, cherchant tout autre chose, il a récupéré le contretype (négatif) du film oublié sur une étagère du MoMA.
La bande son, tout en yiddish mais recouverte de commentaires en anglais des années 50, résonne des chants des maisons d’enfants et des colonies de vacances.
Le 29 mai, un dimanche, Denis CUNIOT, Bruno GIRARD, Alexis KUNE, JACINTA, TALILA, Michèle TAUBER, Jean-Gabriel DAVIS … et quelques autres, font l’amitié de venir soutenir et saluer la naissance du recueil Mir zingen qui comprend la plupart des chants du film avec leurs partitions. Et bien entendu de chanter en chœur avec ceux qui viendront.
Un concert exceptionnel aura lieu le mardi 12 juillet réunissant trois jeunes et belles personnes (Joey WEISENBERG, Eléonore WEILL et Jack SHULMAN-MENT) qui transpirent de talent.
Allez écouter le nigun de Bina sur joeyweisenberg.com vous serez conquis.
Après 10 mois d’activités, le Centre Medem, comme la plupart des institutions, tournera au ralenti pendant les mois d’été, pour reprendre en septembre.
Cette période est difficile pour le Centre.
En partie parce que le Festival des Cultures juives (auquel le Centre participe) et sa très belle programmation attirent nombre de spectateurs au détriment des activités des associations qui, comme la vôtre, offrent une programmation toute l’année.
Il est capital de faire l’effort de venir à nos événements propres au cours des mois qui suivent. A la fois pour soutenir le Centre … et pour votre propre plaisir.

Amitiés.
Léopold BRAUNSTEIN
Président du Centre Medem Arbeter Ring
Rencontre avec Brigitte STORA pour son livre “Que sont mes amis devenus” débat avec Antoine SPIRE sur le thème des juifs et la gauche
Brigitte STORA est sociologue, journaliste indépendante et chanteuse.
Antoine SPIRE est journaliste de presse et de radio, écrivain et éditeur