Naissance et déclin du kibboutz Cycle “Histoire”par Rina COHEN

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Rina COHEN est directrice du Département des études hébraïques et juives à l’Inalco et membre de son Conseil d’administration.
Elle a publié de nombreux articles sur l’histoire du kibboutz. Notamment “Le kibboutz : du collectivisme à la propriété individuelle (1909-2005)”, Yod 2006.


La vie dans les kibboutzim n’a jamais concerné plus de 3 à 4 % de la population.
Il y a aujourd’hui 275 kibboutzim, dont 16 religieux. Cent vingt mille Israéliens y vivent, nombre en légère augmentation depuis quelques années.
On assiste à un rajeunissement de la population. De jeunes couples s’établissent en kibboutz, en quête d’une meilleure qualité de vie. Mais pour survivre financièrement, la plupart se sont éloignés de leur modèle socialiste d’origine. 
Quelles recettes leur a-t-il fallu appliquer pour survivre ? Quelle influence les kibboutzim exercent-ils encore sur la vie économique et politique israélienne ?

Miléna KARTOWSKIprésente “Chants hassidiques féminins : Un répertoire mystique et caché” à la péniche Anako le 10 mai à 20h30

Miléna Kartowski-Aïach : Chant
Qaïs Saadi : Oud

Je suis née à paris dans une famille où l’on parlait le Yiddish.
Mais pour apprendre la langue j’ai du partir vivre à Brooklyn, près de
Williamsburg où vivent les hassidim, dont la langue est le Yiddish.
J’ai appris au contact de mes amis OTD, ex-hassidim, les chants hassidiques en yiddish. Ce répertoire mystique je l’ai chanté dans toute l’Europe avec le Hassidish Project.
Cependant j’ai toujours voulu rendre hommage aux femmes réduites au silence et dont le répertoire est caché….
C’est la première fois que ces chants seront chantés publiquement….

Adresse : Bassin de la Villette
face au 61, quai de la Seine
75019 Paris
Métro Riquet, Stalingrad ou Jaurès
Téléphone : 09 53 14 90 68
Pour réserver : Par sms uniquement, au 07 81 69 50 66.
Merci de préciser Nom, Prénom, Date, Événement,
Nombre de places souhaité.
Vous recevrez une confirmation par sms.


12 euros tarif réduit (étudiant, chômeur, intermittent)
15 euros tarif plein

Le Ghetto de Varsovie : nouvelles recherchesCycle “Histoire”par Aude KICHELEWSKI

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Aude KICHELEWSKI est Agrégée en histoire et Maîtresse de conférence en histoire contemporaine.
Chercheuse associée au Polish Center for Holocaust Studies (Académie polonaise des Sciences)
Sa thèse de doctorat a porté sur : Les Survivants. La place des Juifs dans la société polonaise (1944-1949) (Université Paris I, 2010)

Un vent de renouveau souffle sur l’université polonaise, il touche les départements de sociologie et d’anthropologie et n’épargne pas les historiens. C’est ainsi que – notamment – l’histoire de l’insurrection du Ghetto de Varsovie est réexaminée à la lumière de la découverte de nouvelles archives : 30.000 pages de documents en yiddish et en polonais retrouvées et qui avaient été cachées par un collectif conduit par Emmanuel Ringielblum. D’autre part de nouvelles manières de faire l’histoire sont à l’œuvre qui font toute leur place aux représentations et ne feignent pas d’ignorer que la puissance du préjugé et des subjectivités importe autant que les chiffres de la production de charbon.

Rencontre avec Malek BOUTIHdébats autour de son rapport : “Génération radicale”

Malek BOUTIH homme politique français. Président de SOS Racisme de 1999 à 2003, il est secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société de 2003 à 2008 et est membre du bureau national. Candidat du Parti socialiste aux élections législatives de juin 2012 dans la dixième circonscription de l’Essonne, Malek Boutih est élu le 17 juin 2012.
En février 2015 le Premier ministre Manuel Valls nomme Malek Boutih parlementaire en mission, chargé d’une réflexion sur les phénomènes de « basculement de nouvelles générations dans le terrorisme en lien avec les filières djihadistes », analyse et prévention. Ce rapport est remis en juin 2015. Il est intitulé « Génération radicale ». L’une de ses conclusions majeures est :

« Nous n’avons plus le droit de douter, de pinailler, de calculer. L’heure est à l’action déterminée pour imposer le projet républicain… L’action publique en réponse au radicalisme doit s’inscrire dans une logique de contre-attaque, en rendant à la République toute sa force et tout son attrait. »

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Les livres de mai et juin

Voici les livres que vous trouverez sur la table des nouveautés pour mai et juin 

LES ANAGRAMMES DE VARSOVIE jpg_anagrammes.jpg
Auteur : Richard Zimler
Editeur : Pocket, 444pages 

Zimler écrit très régulièrement des romans policiers qui se passent dans la communauté juive.
L’arrière-plan historique y a une grande importance. C’est encore le cas dans ce roman qui se déroule dans le ghetto de Varsovie. Un psychanalyste mène une enquête pour découvrir le ou les assassins d’enfants, en les mutilant.
Enquête policière qui semble basée sur des faits réels déstabilisants.

CEUX D’APRESjpg_Doron_Rabinovici.jpg
Auteur : Doron Rabinovici
Editeur : Denoël , 303 pages

L’auteur, israélien de naissance, a choisi d’aller vivre en Autriche, pays de ses parents disparus. Historien il nous livre son premier roman.

Nous sommes dans l’Autriche de l’après-guerre, en compagnie de survivants des camps et de leurs enfants. Ces derniers sont tous très marqués par la Shoah : ils se sentent fautifs, développant chacun un « sixième sens » proche de la folie.
Dany et Arieh, deux de ces jeunes gens, en réchapperont peut-être grâce à leur complicité. Dany devra d’abord se libérer des multiples couches de gaze qui recouvrent ses « écorchures », et Arieh se mettre à écrire.

Un roman très dur et déstabilisant.

L’ETRANGE MEMOIRE DE ROSA MASURjpg_L_ETRANGE_MEMOIRE.jpg
Auteur : Vladimir Vertlib
Editeur : Métaillié, 411 pages

Une petite ville allemande offre à ses immigrés l’occasion de gagner 5000 marks, en racontant une histoire intéressante.
Rosa Masur, vieille petite juive russe, décide de concourir. Un journaliste vient l’enregistrer. Elle a vécu les évènements historiques de l’Union soviétique : pogroms, émancipation, travail en usine, siège de Leningrad. Sa ténacité, son courage, son aplomb lui ont permis de survivre. Mais après la guerre, elle devra aussi se battre pour que son fils puisse poursuivre ses études, en dépit de l’antisémitisme toujours présent.

Ce fascinant personnage nous entraîne à sa suite dans les remous de l’histoire du 20e siècle.

Le klezmer, de la rue à la scèneCycle “Langues et cultures des mondes juifs” par Denis CUNIOT

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Denis CUNIOT est conteur et pianiste klezmer depuis plus de 30 ans. Après une formation classique, il mène en parallèle une carrière de professeur de musique puis de directeur de conservatoire et de pianiste dans le domaine du jazz et des musiques improvisées, participant à différentes aventures collectives.
À partir de 1983, il est l’un des principaux artisans en France du renouveau de la musique Klezmer. Deux disques parmi beaucoup d’autres : Confidentiel Klezmer, album piano solo, chez Buda musique. Duo Yat (Yiddish Atmospheric Touch) – Mir Geyen (Chants Yiddish).


Le terme “klezmer” de l’hébreu “kli zemer” signifie “instruments du chant”. Dans un manuscrit du XVIe siècle, conservé au Trinity College de Cambridge, “klezmer” désigne pour la première fois le musicien et non plus l’instrument . Le terme est péjoratif : en argot, il désigne le voleur de poules, le vagabond, le schnorrer. Au début du XXe siècle, “klezmer” qualifie un musicien autodidacte, jouant d’oreille une musique vulgaire. Dans les années 1920-30, c’est ainsi qu’on va désigner les instrumentistes jouant pour les mariages populaires une musique bricolée et peu évoluée, chacun ajoutant ce qui lui passe par la tête, selon sa virtuosité ou son inspiration. Par quelles voies imprévisibles, cette musique de peu a-t-elle fini par accéder aux scènes internationales les plus prestigieuses ? C’est ce que nous verrons, en paroles et en musique.

La renaissance de l’hébreu Cycle “Langues et cultures des mondes juifs” par Mireille HADAS-LEBEL

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Mireille HADAS-LEBEL est historienne de l’Antiquité, professeur émérite de l’Université Paris IV Sorbonne, elle a longtemps dirigé le département d’hébreu à l’INALCO.

Elle a récemment publié : Rome, la Judée et les Juifs (2009), Une histoire du Messie (2014).


Tombé en désuétude comme langue parlée vers l’an 200 de notre ère, l’hébreu a néanmoins continué d’être cette langue écrite par certains juifs instruits jusqu’au XIIe siècle, époque où il connut une certaine renaissance littéraire. Si l’hébreu parlé était une langue morte, il n’en était pas ainsi pour la langue écrite. C’est ce qui fait dire au linguiste Claude Hagège : “L’hébreu n’était plus vivant, mais il n’était pas mort”. C’est à l’obstination d’un homme, au caractère systématique de ses travaux, à son inventivité à actualiser l’hébreu littéraire pour lui faire épouser les temps modernes que l’hébreu devra sa renaissance. Cet homme c’est Eliézer Ben Yéhouda. Pour créer l’hébreu moderne, il puisera dans l’hébreu, empruntera des milliers de mots à l’arabe, à l’araméen ainsi qu’aux judéo-langues. Histoire d’une extraordinaire aventure.

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