Bialik

Bialik

entre tradition et modernité

Après la traduction de son œuvre poétique (Un voyage lointain, Stavit, 2004), Ariane BENDAVID propose deux ouvrages concernant le « poète national » Haïm Nahman BIALIK : une biographie et la traduction du magnifique poème en prose Le Livre du feu et de trois nouvelles.

A travers ces ouvrages, le lecteur pourra mieux approcher l’une des personnalités les plus charismatiques et les plus attachantes de son temps. Figure de proue de la littérature hébraïque moderne et chef de file d’une génération qui a pris son nom, Bialik est devenu de son vivant même une figure mythique.
Elevé dans l’orthodoxie mais irrésistiblement attiré par le monde occidental, il est resté sa vie entière partagé entre l’espoir, le doute, la révolte et la nostalgie. Son œuvre est l’expression de ces tensions.
Témoin engagé de l’émergence du sionisme, il s’installe en 1924 à Tel-Aviv, où il s’investit sans se ménager dans la vie culturelle du pays en inaugurant notamment le fameux Oneg Shabbat.
Dans les nouvelles du second ouvrage, Bialik met en scène des juifs de la zone de résidence sous l’Empire tsariste. Généralement coupés de leurs racines, ces personnages cherchent leur place entre deux mondes antagonistes. Malgré toutes leurs tentatives, ils demeurent des antihéros à la croisée des chemins, qui ne peuvent échapper à leur condition et restent, malgré eux, comme le poète lui-même, « sur le seuil ».

Ariane BENDAVID est Maître de Conférences à l’université de la Sorbonne (Paris IV) où elle enseigne la philosophie juive et la littérature hébraïque moderne. Auteure de « Haïm Nahman BIALIK, La prière égarée, biographie », éditions Aden, coll. Le cercle des poètes disparus;
« Le livre du feu, suivi de trois nouvelles », traduction et présentation. Éditions Caractères.
Avec Michèle TAUBER (œuvre en hébreu) et Bernard VAISBROT (œuvre en yiddish).

Animé par François ARDEVENgif_Image4.gif

De la même manière que l’an passé nous nous sommes penchés sur le livre de Ruth et son habillage rabbinique, nous nous proposons cette année de lire le précieux Livre de Jonas et son luxueux vêtement midrashique.

Dans son livre, Jonas répond au capitaine qui l’interroge avec mille questions par un ful-gurant : « je suis juif… ». Au mode de l’avoir que sont au fond les réponses (avoir une réponse, enfin), Jonas rétorque par l’être interminable de la question.
Celle qui reste sans réponse au fond, celle d’être juif.
Nous suivrons la littérature midrachique, qui maintenant que Dieu est sûr de son « petit » prophète, raconte sa promenade en poisson et poissonne.
On lira avec une intervention de Fabien Gélédan, le texte de Lévinas sur le pardon dans les Lectures Talmudiques.
La fin du cours examinera la liturgie de kippour où on psalmodie notre livre et l’extension du mythe de Jonas dans la littérature mondiale, Moby Dick évidemment, et on entamera une réflexion sur la logique du bouc émissaire mise en échec ici par l’altération biblique.

Laïque et juif, le midrash est ouvert à toute discussion. Aucune connaissance de l’hébreu ou de l’araméen (mais ils seront les bienvenus) n’est requise.
Les séances seront, autant que possible, indépendantes les unes des autres

PAF

Exposition

Claude BURSTEIN

présente son
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Écrire de la poésie est sans doute, pour le biologiste Claude BURSTEIN, une façon subtile d’échapper aux affres de la recherche.

Cet ouvrage est illustré par l’auteur qui participe à l’atelier de peinture de François SZULMAN.

Les Bouba’s de Medem (direction Yaël TAMA) qui, depuis 5 ans, essaient de vous faire partager leur amour du théâtre liront des textes de Claude Burstein et vous transporteront dans son univers poétique.
David KURC, plusieurs fois lauréat du concours des meilleurs witz, distillera un concentré d’humour dans quelques histoires juives.

On se quittera, hélas, mais seulement après avoir dégusté un verre de thé et quelques gâteaux.

P.A.F

Georges Bensoussan

Un nom impérissable

Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d’Europe

Georges Bensoussan

Historien et professeur d’histoire
Rédacteur en chef de la Revue d’Histoire de la Shoah (CDJC), et auteur de plusieurs ouvrages, dont Auschwitz en héritage, et Histoire de la Shoah

Pour l’opinion commune, confortée par la proximité chronologique des deux événements, la naissance de l’Etat d’Israël en 1948 est une conséquence quasi directe de la Shoah. Un lien essentiel relie aujourd’ hui, en effet, la catastrophe juive du XXe siècle à l’Etat d’Israël, mais ce lien est de nature politique et il est postérieur à 1948.. Comment le Foyer national juif a-t-il perçu la catastrophe qui se déroulait entre 1933 et 1945 ? Commet l’Etat d’Israël a-t-il géré ensuite le souvenir d’un événement qu’il va longtemps commémorer en opposant l’héroïsme des insurgés des ghettos à la ‘lâcheté’ supposée de toutes les autres victimes ? Loin d’occuper la place centrale qui est désormais la sienne dans l’Etat d’Israël, le souvenir de la Shoah suscita longtemps une attitude de honte et de rejet. Or, aujourd’ hui, en particulier depuis les guerres des Six jours (1967) et du Kippour (1973), et à rebours du rêve de l”homme nouveau’ voulu par le sionisme des pères fondateurs, la Shoah occupe une place centrale dans la construction de l’identité israélienne. C’est par elle, entre autres, que les Israéliens sont redevenus juifs au terme d’un processus mémoriel qui, à la longue, tend pourtant peut-être à fragiliser la légitimité même de l’Etat juif.

Présenté par Ida Papiernik

P.a.f.

Café Littéraire

A l’occasion du salon du livre ou Israël est l’invité d’honneur

Michèle Tauber

Maître de conférences à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint Denis

“La littérature israélienne au cœur de l’Europe”

A travers la prose et la poésie, les voix s’expriment en hébreu, en
polonais, en russe, en français ou en anglais. Ces multiples échos
invitent le lecteur à suivre écrivains et poètes sur la passerelle qui
relie la terre d’Israël à l’Europe.

P.A.F

Hâtive et oppressante

Hâtive et oppressante, la proposition de « confier à chaque élève de CM2 la mémoire d’un enfant français victime de la Shoah », inquiète et désole.
Cette décision du Président de la République, prise sans concertation, émise dans le brouhaha d’une réunion fortement médiatisée, n’est sans doute pas une manœuvre pour détourner l’attention sur une chute brutale de popularité dans la plupart des couches de la population. Mais, quelle que soit la justesse de l’intention, cette nouvelle intrusion improvisée du politique dans l’éducation, par delà les actions menées, les programmes, les inspecteurs, le ministre de l’Éducation Nationale, si elle était appliquée, viendrait placer l’Histoire dans le champ du compassionnel au lieu d’en faire un instrument de compréhension et de réflexion. Elle chargerait le poids du passé sur les frêles épaules d’un jeune enfant. Elle pourrait devenir un sujet de polémique mémorielle et finalement atteindre exactement le contraire du but fixé.

AJHL (Association pour un judaïsme humaniste et laïque) & Centre MEDEM Arbeter Ring.

Un bide ! Tout ça pour ça ?

Un bide ! Tout ça pour ça ?

Ce n’est pas par hasard si l’actualité du Centre MEDEM tourne autour d’Israël et du Moyen-Orient. En effet, de nombreuses manifestations sont prévues pour l’anniversaire de la création de cet État qui, soixante ans après, passe beaucoup moins inaperçu que l’indépendance autoproclamée du Kosovo !
Pour commencer, on a vu en mars un certain nombre de personnalités se déchaîner pour ostraciser les 39 écrivains israéliens invités d’honneur du Salon du Livre, à Paris. Cela aura permis de lire quelques billets desquels il n’y a rien à jeter.
Le Monde, par exemple, dans son éditorial du 14 mars, remarquait que : « Des pays arabes, qui sont pourtant tout sauf des champions de la liberté de penser et d’écrire, l’Organisation de la conférence islamique, pour qui l’existence même d’Israël est un sacrilège, mais aussi des éditeurs et écrivains de langue arabe, mais encore quelques écrivains israéliens et jusqu’à l’une des plumes les plus prestigieuses du supplément littéraire du quotidien israélien Haaretz, Benny Ziffer : de tous côtés, des voix se sont élevées pour appeler au boycottage de cette manifestation. ».
Pierre Assouline, quant à lui, dans son blog, remarquait que : « … les intellectuels français, si prompts à se mobiliser pour les causes lointaines et exotiques, se sont faits remarquablement discrets alors que la liberté d’expression d’écrivains en France était menacée par un chantage (eux ou nous) doublé d’une prise d’otages (si c’est eux, vous êtes complices). ».
En fait, ajoutait-il quelques jours plus tard : « l’initiative de la Ligue arabe a fait un bide. Elle ne s’est traduite que par quelques annulations de stands. Tout ça pour ça. Qui a répondu favorablement à l’appel ? Des ministères et des institutions gouvernementales du monde arabe, ce qui ridiculise l’initiative lorsqu’on songe au mépris d’Alger, de Sanaa, de Tunis ou de Ryad pour la littérature comme en témoigne la situation de leurs propres écrivains généralement censurés (c’est encore le cas ces jours-ci de l’algérien Boualem Sansal), bâillonnés ou emprisonnés ; ajoutons-y hors du monde arabe Téhéran, mais cela allait sans dire puisque son président ne cesse de répéter qu’il veut rayer Israël de la carte, alors ses écrivains… » .
On pourra suivre la polémique grâce aux interventions que nous reproduisons dans la partie Documents/Revue de presse du site www. centre-medem.org.
On pourra également, en avril, découvrir la littérature israélienne dans nos locaux et notre bibliothèque, voir, entendre et débattre avec Georges BENSOUSSAN, Théo KLEIN et quelques autres au sujet de la création de cet État et de l’idéal sioniste face aux réalités actuelles, en avril et mai ; écouter les propos de l’écrivaine syrienne Bassma Kodmani sur le monde arabe, sans oublier le Festival des cultures juives de la deuxième quinzaine de juin.
Le boycottage a fait long feu et c’est tant mieux.
Certes, il a permis à quelques uns d’étaler leur antisémitisme, tandis que d’autres restaient passifs ou silencieux. En revanche, il a eu le mérite de montrer l’absurdité de la posture politique prétendant rendre les écrivains responsables des agissements de leur État.
C’est peut-être le début d’une prise de conscience en France de la complexité du problème moyen-oriental, indispensable préalable pour, au moins, écouter ce que dit l’Autre.

P.S. Ne manquez pas ni le CINE-CLUB qui démarre le 17 mai en liaison avec le CLEJ et l’AJHL, ni le grand débat sur l’Avenir de la gauche avec les élus socialistes de Paris qui se tiendra le 13 mai.

Les cahiers d’Abraham Zoltobroda


traduit du yiddish par Batia Baum

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Paradoxe de l’histoire, les hôpitaux psychiatriques français, devenus des mouroirs sous le régime de Vichy, ont aussi abrité des victimes des persécutions nazies.
Abraham Zoltobroda est de ceux là.

“Arrêté et interné au camp d’internement de Beaune-la-Rolande, cet homme,
Juif polonais réfugié en France, relate, durant des mois, sur des cahiers
d’écolier, son combat acharné pour rester “dans la maison des fous”, à
Fleury-les-Aubrais.
Grâce à cette “stratégie de survie”, il échappera au sort des milliers de
Juifs (plus de 15 000), qui, après avoir été internés dans les camps du
Loiret, furent dans leur très grande majorité déportés et exterminés à
Auchwitz-Birkenau.
Son récit, ceux de ses proches, les documents d’archives inédits publiés ici
et les analyses qui les accompagnent sont un témoignage précieux sur le
traitement réservé par l’administration française aux Juifs dans les camps
d’internement et dans les “asiles”, ainsi qu’un hommage au courage du
personnel médical.”

Un livre publié par le Cerciljpg_logo_cercil.jpg

Les souffrances de Job

THEATRE au Centre MEDEM

Les souffrances de Job

Mise en scène d’Ophélie KERN

Qui sommes-nous ?

Élève en études théâtrales à l’École Normale Supérieure depuis 2006, Ophélie KERN travaille cette année sur l’œuvre de Hanokh LEVIN.

Sa troupe, réunissant des élèves de l’ENS, mais aussi d’apprentis comédiens venus de l’extérieur, s’est attelée à l’une de ses pièces, Les Souffrances de Job, créée au Théâtre Kantor, à Lyon, le 30 Janvier 2008. Ce projet résulte donc du travail collectif d’un groupe d’étudiants dynamiques, passionnés, œuvrant ensemble à faire découvrir, ou redécouvrir, l’un des chefs-d’œuvre de l’écriture israélienne contemporaine.

Humour, cynisme, philosophie, énergie s’entremêlent dans ce spectacle pour témoigner d’une écriture largement influencée par les origines ashkénazes de son auteur, où la Bible, la Shoah et la tragédie grecque flirtent allègrement ; en résulte une pièce étonnante et vigoureuse, qui pose en des termes extrêmement modernes et presque provocateurs la question de la condition humaine, -où la mort, omniprésente et inéluctable, côtoie son indissociable partenaire, la vie.

La règle primordiale qu’Ophélie KERN s’est fixée dans cette première mise en scène, c’est de donner à entendre et à voir ce texte, qui témoigne très finement d’une conception juive, et plus particulièrement ashkénaze, du ridicule de notre condition. Parce que l’œuvre de Hanokh Levin, connue en France depuis peu, mérite sa place dans la dynastie de nos grands chef-d’œuvres.

Dans la bible, Dieu éprouve Job en lui retirant tout ce qu’il possède, avant de le réhabiliter. Mais ici-bas, sur scène, Dieu est désespérément absent. Job n’est plus qu’un pantin livré à la règle du jeu cruelle et arbitraire d’une troupe de comédiens désœuvrés, qui vont mettre en scène son exécution. Parce que le théâtre ne vit que de ces mises à mort, sans cesse renouvelées.

L’équipe
Mise en scène : Ophélie KERN, élève à l’ENS-LSH
Assistante à la mise en scène : Nadia ACEVEDO, étudiante en théâtre à l’Acting Studio.
Scénographie : Blandine VIEILLOT et Suzanne SEBO, issues d’une formation théâtrale à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre)
Costumes : Camille MOACHON,
Direction technique : Pierre HOEZELLE, ancien élève de l’ENSATT en cursus « direction technique », assisté d’Audrey FAULOT, élève à l’ENS
Musique : Yvonne DUONG, Thomas GARREAU, élèves à l’ENS

Il est prudent de réserver auprès de Marie au 01 42 02 17 08

Judéopostale

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Judéopostale

timbres, lettres, courrier

Claude WAINSTAIN, médecin de profession et passionné de philatélie raconte dans l’ouvrage qu’il vient de publier, l’histoire de personnages juifs à travers les timbres.

Cet ouvrage ne traite pas simplement des vignettes mises sur les enveloppes pour acquitter la taxe postale, mais aussi des lettres et de leur contenu.

On découvre ainsi mille et une histoires touchantes et des personnages attachants.

Il viendra faire partager sa passion en commentant son livre d’une originalité exemplaire et l’illustrera sous forme de projection.

Rencontre animée par Henri SZTANKE

P.a.f.

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