La renaissance de l’hébreu Cycle « Langues et cultures des mondes juifs » par Mireille HADAS-LEBEL

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Mireille HADAS-LEBEL est historienne de l’Antiquité, professeur émérite de l’Université Paris IV Sorbonne, elle a longtemps dirigé le département d’hébreu à l’INALCO.

Elle a récemment publié : Rome, la Judée et les Juifs (2009), Une histoire du Messie (2014).


Tombé en désuétude comme langue parlée vers l’an 200 de notre ère, l’hébreu a néanmoins continué d’être cette langue écrite par certains juifs instruits jusqu’au XIIe siècle, époque où il connut une certaine renaissance littéraire. Si l’hébreu parlé était une langue morte, il n’en était pas ainsi pour la langue écrite. C’est ce qui fait dire au linguiste Claude Hagège : « L’hébreu n’était plus vivant, mais il n’était pas mort ». C’est à l’obstination d’un homme, au caractère systématique de ses travaux, à son inventivité à actualiser l’hébreu littéraire pour lui faire épouser les temps modernes que l’hébreu devra sa renaissance. Cet homme c’est Eliézer Ben Yéhouda. Pour créer l’hébreu moderne, il puisera dans l’hébreu, empruntera des milliers de mots à l’arabe, à l’araméen ainsi qu’aux judéo-langues. Histoire d’une extraordinaire aventure.