Le klezmer, de la rue à la scèneCycle « Langues et cultures des mondes juifs » par Denis CUNIOT

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Denis CUNIOT est conteur et pianiste klezmer depuis plus de 30 ans. Après une formation classique, il mène en parallèle une carrière de professeur de musique puis de directeur de conservatoire et de pianiste dans le domaine du jazz et des musiques improvisées, participant à différentes aventures collectives.
À partir de 1983, il est l’un des principaux artisans en France du renouveau de la musique Klezmer. Deux disques parmi beaucoup d’autres : Confidentiel Klezmer, album piano solo, chez Buda musique. Duo Yat (Yiddish Atmospheric Touch) – Mir Geyen (Chants Yiddish).


Le terme « klezmer » de l’hébreu « kli zemer » signifie « instruments du chant ». Dans un manuscrit du XVIe siècle, conservé au Trinity College de Cambridge, « klezmer » désigne pour la première fois le musicien et non plus l’instrument . Le terme est péjoratif : en argot, il désigne le voleur de poules, le vagabond, le schnorrer. Au début du XXe siècle, « klezmer » qualifie un musicien autodidacte, jouant d’oreille une musique vulgaire. Dans les années 1920-30, c’est ainsi qu’on va désigner les instrumentistes jouant pour les mariages populaires une musique bricolée et peu évoluée, chacun ajoutant ce qui lui passe par la tête, selon sa virtuosité ou son inspiration. Par quelles voies imprévisibles, cette musique de peu a-t-elle fini par accéder aux scènes internationales les plus prestigieuses ? C’est ce que nous verrons, en paroles et en musique.