YERUSHE (Héritage) Le nouveau spectacle d’Eléonore BIEZUNSKI

“Le petit peuple de Ruth Rubin” devient “YERUSHE” (héritage)

“Les chansons collectées par Ruth Rubin (1906-2000), folkloriste pionnière de la chanson yiddish, racontent le « petit peuple » : jeunes femmes rebelles, couples clandestins, ouvriers et artisans, voleurs et révolutionnaires… Elles nous parlent toujours par leur étonnante actualité et leurs mélodies graves ou espiègles.”
(commentaires sur le site d’Eléonore Biezunski)
dont ci-dessous le lien

http://yiddishmusic.wix.com/eleonorebiezunski

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Joseph et ses frères

Cette année le midrash laïque sera consacré à l’histoire de Joseph et de ses frères.
L’étude ne prétendra à nulle exhaustivité.
Le texte sera lu en français et en hébreu dont la connaissance n’est pas nécessaire Quelques épisodes – il n’en manque pas dans cette histoire presque arabe (Putiphar, le manteau de toutes les couleurs) – seront lus à la lumière du midrach (les histoires consignées dans la tradition orale) et de l’opus maximum de Thomas Mann. Quelle est la position joséphique? Que sont les rêves du pharaon? Le juif dans la cité des autres pour survivre est-il contraint toujours et encore à lire les signes, les discours des rois? Est-ce juste sa position conséquente à sa secondarité de structure? Admissible. Inadmissible. Est-ce aussi la position freudienne dans l’au(s)tro-hongroise Vienne? Celle de Benjamin? De Derrida, le dernier égyptien comme dit Péter Sloterdijk? On rendra hommage en passant à la Joséphine de Kafka et à son peuple de souris.

Un dimanche par mois :
10h00-12h00


Dates prévues :
13 septembre
11 octobre
22 novembre
13 décembre(avec la psychanalyste Delphine Renard)
24 janvier (avec Claude Birman, philosophe et talmudiste)
14 février
13 mars
10 avril
29 mai (avec Shmuel Trigano)
19 juin : à midi : repas partagé de fin d’année

à 15h : Séminaire de littérature Juive ou pas
François recevra Emmanuel Ruben, auteur de la Jérusalem terrestre
, (éditions inculte)

Tarifs du midrash :
tarif unitaire : 10 € ou 7 €
tarif abonnements : 90 € ou 63 €

tarif réduit pour les adhérents au centre Medem, les chômeurs, les étudiants

Contact : Edith Apelbaum : 06 14 85 01 38

Blog de François Ardeven www. stam-medem.blogspot.fr

Saison 2015 Épisode Septembre-Octobre

CENTRE MEDEM – ARBETER RING
S2015 E09/10
(1)

L’éditorial du précédent programme évoquait la possibilité de changer de lieu pour le Centre Medem, afin d’investir un espace plus grand, mieux adapté aux exigences d’accueil du public. L’un des objectifs était d’attirer les forces vives d’une jeunesse, qui a conscience de son judaïsme mais qui ne fréquente pas les espaces traditionnels.

Cet espace aurait également servi d’havre pour un certain nombre d’associations SLF (sans local fixe) en recherche constante de point de chute.
Il est quasi certain que ce projet –dont la vocation était d’assurer la transmission des valeurs qui animent encore certains de ceux qui nous suivent, c’est-à-dire une vision laïque, culturelle d’un judaïsme ancré dans l’actuel du monde– ne se réalisera pas.

Essentiellement pour des raisons financières.
En effet, pour assurer la pérennité de ce nouveau lieu pour une dizaine d’années, il eût fallu augmenter la dot d’environ 1,5 millions d’euros en plus de l’apport initial du Centre qui représentait 50% du prix d’acquisition.

La petite équipe qui a travaillé d’arrache-pied pendant six mois, a été pressée par le temps, en particulier par le vendeur. Si elle avait bénéficié d’un délai supplémentaire pour contacter d’autres fondations, pour mettre en place une campagne de dons et sensibiliser quelques « joyeux contribuables » (2) prêts à appuyer financièrement l’entreprise, nul doute que les « Fondations juives », adossées à des banques philanthropiques, se seraient montrées moins pusillanimes.(3)

Ce déménagement impliquait le maintien et le renforcement de toutes les activités du Centre Medem.


Ceci reste d’actualité.
Vous pourrez constater dans les pages qui suivent que le Medem n’a pas perdu son tonus et qu’il continue à proposer une lecture active du monde et de ses conflits tout en poursuivant ses ambitieux projets.
Le dernier en date, outre le voyage en Grèce dont vous avez eu l’écho par courrier, est la parution d’un coffret de dix films yiddish dont Mir Kumen On et le Dibbouk en collaboration avec la société Lobster de Serge Bromberg.

Voyages, ateliers, cours, conférences, concerts, ciné-club, cafétéria, Centre des langues, Université populaire, midrash, Pourim shpil, … autant d’occasions de se revoir et de s’apprécier.

Rendez-vous mardi 8 septembre, je compte sur vous.
Léopold BRAUNSTEIN. Président du Centre Medem-Arbeter Ring

(1) Saison 2015 Épisode Octobre/Novembre. En utilisant la façon actuelle de noter les séries télé…

(2) Si vous êtes un « happy taxpayer », jpg_taxpayer.jpg
ou si vous en connaissez, il n’est pas trop tard pour vous (les) mobiliser afin de conforter les nombreux projets du Centre et de de bénéficier de réductions fiscales.

Et, pourquoi pas, de relancer un projet d’acquisition avec d’autres forces et d’autres partenaires. En tout état de cause, acquittez-vous dès à présent de vos cotisations. C’est un soutien essentiel.

(3) En d’autres temps, elles ont su se montrer plus audacieuses pour des associations plus fermées et/ou ayant moins d’apport personnel.

La rentrée littéraire 2015 au Centre Medem

Voici les romans que vous trouverez sur la table des nouveautés en septembre 

BONSOIR LA ROSE jpg_bonsoir-la-rose.jpg
Auteur : Chi Zijiang
Editeur : Picquier ; 185p.

Une jeune Chinoise trouve une chambre à louer à Harbin, chez une vieille dame, Lena. Celle-ci est très pieuse et prie en hébreu matin et soir. Elle est d’une très grande discrétion et cela intrigue la jeune Xiao’e ; mais progressivement, la confiance s’installe et Lena donne de judicieux conseils à sa jeune protégée : Xiao’e ne parvient pas à établir une relation durable avec ses amis.

Ce court roman dresse le portrait de deux figures féminines très différentes : l’une, venue de Russie, très seule, mais habitée par la foi, l’autre bien ancrée dans le temps présent, avec des soucis et des chagrins de son âge. Texte attachant, récit d’une grande simplicité de ton, agréable à lire.

REFUZNIKS jpg_refuznik.jpg
Auteur : David Bezmogis
Editeur : Belfond ; 255p.

David Bezmogis poursuit son œuvre centrée sur la vie des juifs d’Europe de l’Est : Baruch Kotler, politicien israélien originaire de Odessa, fuit à Yalta en compagnie de sa jeune maîtresse, afin d’échapper à un scandale politique. Sa route croise celle de son vieux copain Vladimir, celui-là même qui l’avait dénoncé aux autorités soviétiques dans sa jeunesse. Baruch a autant envie de se venger que de connaître la raison de cette dénonciation…

Ce roman n’est pas tant intéressant par le scénario, que par les réflexions des personnages sur la fin de l’empire soviétique, sur la vie politique en Israël, mais aussi sur le vieillissement masculin.

MEMOIRES D’UN BON A RIEN jpg_MEMOIRES_D_UN_BON_A_RIEN.jpg
Auteur : Gary Shteyngart
Editeur : éd. De l’Olivier ; 398p.

Shteyngart nous fait le récit de son enfance : arrivé de Leningrad à l’âge de sept ans en compagnie de ses parents, il met longtemps à s’adapter au Nouveau Monde. Asthmatique, chétif, couvé par sa mère, il a du mal à se faire des copains. Plus tard, adulé par son père, il le déçoit cruellement, car il ne veut pas suivre ses conseils et devenir avocat. Dès l’âge de 4 ans, il a décidé de devenir écrivain, encouragé en cela par une grand-mère pleine d’énergie.
Avec son humour habituel, souvent teinté d’ironie et de tendresse, Gary (ex-Igor) grandit dans un milieu où l‘on n’oublie pas ses racines. Est-ce pour cela que ses aventures amoureuses ne finissent jamais bien ?

Excellent roman, drôle et attendrissant, sur un enfant qui ne s’avoue jamais vaincu.

L’HOMME QUI SAVAIT TOUTjpg_L_HOMME_QUI_SAVAIT_TOUT.jpg
Auteur : Igor Sakhnovski
Editeur : Gallimard ; 249p.

Un beau jour, Aleksandr Platonovitch Bezoudladnikov décide d’en finir avec la vie : tel un schlimazel, il n’a fait qu’accumuler les désillusions, les déceptions. Le moyen d’en finir ? l’électrocution… Un ratage de plus ! Mais voilà qu’il se découvre un don : celui de prédire à l’avance ce qui va arriver… à la seule condition que ce soit lui qui se pose la question.

Dans cette Russie post-soviétique encore imprégnée des us et coutumes staliniens, ce savoir peut valoir aussi bien de l’or que la mort violente. Les tribulations d’Aleksandr, toutes drôlatiques soient-elles, nous dévoilent ce que l’est européen a de plus terrifiant. Sakhnovski est bien dans la lignée des grands auteurs satiristes russes.

LES PARTISANSjpg_LES_PARTISANS_d_Aharon_Appelfeld.jpg
Auteur : Aharon Appelfeld
Editeur : éd. De l’Olivier, 319p.

Dans un coin des Carpates, des partisans juifs venus d’horizons les plus divers se sont regroupés dans la forêt, pour résister à l’armée allemande. Chacun d’eux a sa part dans l’efficacité de leurs combats. La nécessité de survivre, de trouver des armes, de trouver de nouvelles recrues, de sauver quelques juifs, voilà leur quotidien.

Ce n’est pas un recueil de souvenirs, ni un roman de guerre, ni un témoignage : Appelfeld réfléchit à ce qui fait de chacun un être humain, unique et capable de solidarité, de tolérance. Religieux, bundistes, sionistes, mais unis dans un seul but : se battre. Beau roman dans lequel la désespérance n’a pas sa place.

LES FIANCEES D’ODESSAjpg_LES_FIANCEES_D_ODESSA_de_Janet_Skeslien_Charles.jpg
Auteur : Janet Skeslien Charles
Editeur : Liana Lévi, 415p.

L’auteur a passé deux années à Odessa, en tant que professeur d’anglais. Ce roman, fruit de son expérience, nous relate les impressions d’une Odessite qui travaille avec des Israéliens et des Américains. Daria a de la chance : elle gagne très bien sa vie et ses relations avec les étrangers lui permettent d’exercer son anglais. L’occasion se présente d’effectuer un travail d’appoint : elle seconde la directrice d’une agence matrimoniale. Les « fiancées » ont pour objectif de se faire épouser par de riches Américains. Daria elle-même est attirée par un professeur de San Francisco qui a l’air très sérieux…

L’analyse de deux modes de vies totalement opposés, de deux cultures totalement différentes, ainsi que des malentendus qui en résultent, voilà ce qui fait l’intérêt de ce livre sans prétentions.

UNE VIE A BRULERjpg__UNE_VIE_A_BRULER_de_James_Salter.jpg
Auteur : James Salter
Editeur : éd. De l’Olivier, 439p.

Salter nous raconte sa vie de juif atypique : fils d’un capitaine sorti de West Point, ce dernier fait en sorte qu’il ne puisse se dérober, et entame la même carrière que son père. James fera donc une longue carrière dans l’aviation, avant de pouvoir se mettre à écrire. C’est avec beaucoup d’honnêteté intellectuelle qu’il nous raconte sa vie. Il s’attache à décrire ses faits et gestes, ses états d’âme, avec une justesse et une simplicité telles que nous sommes sous le charme. Un grand écrivain !

Vous trouverez d’autres nouveautés au fur et à mesure que la rentrée littéraire les fera connaître. Bonne lecture à tous

Benjamin Lazar et la troupe du Théâtre de l’incrédule présente “Le Dibbouk” au théâtre Gérard Philipe de Saint -Denis du 26 septembre au 17 octobre 2015tous les jours sauf le mardi, à 20h (le dimanche à 15h30)

Le metteur en scène Benjamin Lazar vient de créer, lors du Printemps des Comédiens de Montpellier, “Le Dibbouk ou Entre deux mondes”, la pièce de Shalom An-Ski dont beaucoup d’entre vous ont sans doute entendu parler ou l’ont vue dans sa version cinématographique ancienne. Vous trouverez la critique plus que favorable qu’en a fait le journal La Terrasse en cliquant sur le lien ci-dessus.

La pièce est d’ores et déjà programmée pour une soixantaine de représentations un peu partout en France.

Elle sera donnée en particulier au théâtre Gérard Philipe de Saint -Denis du 26 septembre au 17 octobre prochains, tous les jours sauf le mardi, à 20h (le dimanche à 15h30).

Voici les indications permettant de prendre des places et de vous rendre à St Denis .

Plein tarif : 23 € ; seniors : 17€. Réservations : 01 48 13 70 00. Théâtre Gérard Philipe, 59, boulevard Jules-Guesde 93207 Saint-Denis.

Venir au TGP : RER 15 mn de Châtelet, Mo, Tram, Bus, Transilien – Voiture : 15 mn de Porte de la Chapelle.

Retour : tous les soirs, une navette gratuite est mise à disposition des spectateurs vingt minutes après la représentation. Elle dessert les arrêts : Porte de Paris, La Plaine Saint-Denis, Porte de la Chapelle, La Chapelle, Stalingrad, Gare du Nord, République, Châtelet.

La représentation du dimanche 4 octobre à 15h30 est particulièrement intéressante car elle sera suivie d’une discussion avec l’équipe artistique à 18h. Nous pourrions organiser une sortie collective ce jour-là si vous êtes assez nombreux à le souhaiter. Si vous êtes intéressé(e), faites-le savoir à Philippe Lazar (le père de Benjamin) en lui envoyant un courriel (précisant le nombre de places souhaitées) à l’adresse suivante : au plus tard le 5 août. Si nous sommes au moins une dizaine, nous pourrions bénéficier d’un tarif très avantageux (11 euros par personne, peut-être même moins). Vous serez tenus au courant des modalités de règlement si nous sommes effectivement assez nombreux pour bénéficier du tarif préférentiel.

Voici le texte de présentation du Théâtre Gérard Philipe (lien ci-dessus)

“Le Dibbouk ou Entre deux mondes” associe la fulgurance d’un Roméo et Juliette au fantastique d’un conte traditionnel. Au sein d’une petite communauté juive dans l’empire tsariste du XIXe siècle, Léa et Khânan s’aiment, mais le père de Léa refuse de marier sa fille unique à un jeune homme pauvre. Accablé, Khânan se plonge dans l’étude de la kabbale, les prières et les jeûnes, avant de mourir de désespoir. Alors que son mariage avec un riche parti se prépare sur la place du village, Léa se rend au cimetière pour inviter l’esprit de sa mère à se joindre à ses noces. Là, elle repense à Khânan, à sa vie inachevée, et décide de le convier aussi. La cérémonie commence mais l’âme du jeune homme mort, sous la forme d’un dibbouk, prend possession de Léa et s’oppose à l’union.

Comme l’annonce son sous-titre, Le Dibbouk explore les limites entre des mondes imbriqués. Vie et mort, amour et mariage de raison, fantastique et réalisme, culture et religion, temps anciens et nouveaux sont autant d’univers que met en regard la légende dramatique écrite en 1915 par An-ski, au terme d’une recherche méticuleuse des traditions orales et musicales des juifs d’Europe de l’Est et de Russie. Pour en retrouver la force esthétique, historique et politique, Benjamin Lazar et Louise Moaty saisissent la pièce depuis ses origines en traduisant les versions yiddish et russe produites par l’auteur, et en redonnant à la musique – vecteur essentiel de la culture juive – toute la part qu’elle y prend, grâce à la collaboration du compositeur Aurélien Dumont.