Autour de “Chanson pour la fille du Boucher”de Peter MANSEAU

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Peter Manseau relate l’autobiographie
fictive d’Itsik Malpesh, né à Kishinev, se prétendant le plus grand poète yiddish américain vivant.

Celle-ci est accompagnée des notes et commentaires du traducteur, jeune d’origine irlandaise se destinant à la prêtrise et ayant appris le yiddish par amour !

L’histoire du poète se confond avec celle du XXe siècle : pogroms, révolutions, exil à Odessa. S’y mêle l’amour que porte Itsik à la célèbre et valeureuse Sasha Bimko…

La critique est unanime :
« exploration fascinante de la relation entre langage et identité » ;
« réflexion profonde sur la dissolution des racines » ;
« livre incroyable qui vous happe dès les premières pages » ;
« Peter Manseau a immigré dans une autre langue » ;
« épopée du XXe siècle » ;
« tragi-comédie époustouflante »…

En présence du traducteur
Antoine CAZE

Présentation
Ida PAPIERNIK

Rencontre avec Alain GUILLEMOLESSur les traces du YIDDISLAND

Le Yiddishland fut ce continent sans vraies frontières qui réunissait les communautés juives parlant yiddish.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on dénombrait onze millions de personnes parlant yiddish, essentiellement en Pologne, Ukraine, Roumanie et Russie de l’Est.

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Ce fut la langue d’un peuple sans État et de toute une civilisation, brutalement disparue. Deux millions de personnes la parlent encore dans le monde, dont près de 40 000 en France.

« Ce livre est une tentative de cheminer sur des routes à demi-effacées. Il est une collection de fragments, d’impressions, de traces arrachées au néant. »

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L’auteur a enquêté à travers la Lituanie, la Pologne, l’Ukraine ou la France.
Le texte est illustré par une centaine d’images  : cimetières abandonnés, synagogues transformées en salles de boxe, mais aussi bâtiments parfaitement conservés, musées et autres lieux de mémoire. On rencontre aussi des gens comme Tomasz qui a obtenu qu’un réverbère reste toujours allumé à l’entrée de l’ancien quartier juif de sa ville de Pologne.

Présentation : Salomon BIELASIAK

Chaque année, M. Rémi Féraud, maire du Xème arrondissement, accueille le Centre Medem et le Clej pour honorer la mémoire des combattants du ghetto de Varsovie et de toutes les victimes du nazisme.
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Midrash laïque. Les deux arbres de l’Eden

Le midrach est un labyrinthe qui, chaque année, ouvre d’autres chemins possibles pour l’année suivante.
Au Centre Medem, le cycle
midrashique a commencé par le Livre de Ruth, récit d’un
certain impossible de deux femmes, puis est passé à celui de Jonas, l’homme de vérité et le prophète de Kippour.
La petite catastrophe de son arbre-kikaion, le ricin, qui finit dévoré par un ver–comme pour dire au prophète rebelle qu’il n’y a pas de refuge contre la parole divine– a mené à la grande catastrophe de Babel.
Mais Babel est aussi le premier épisode où le davar
–la parole, la chose-mot– était proféré.
ll fallait donc passer à Moïse qui l’a poussé à l’incandescence des commandements.
Deux années ont été nécessaires à l’accompagnement des Hébreux, de l’Égypte au Sinaï.
Nous les laissons, chargés du fardeau des Tables.
Munis de notre davar, nous aurions pu alors aller lire trois grandes prières juives, dont l’extraordinaire Kol Nidré ou nous reposer un peu dans la lyre psalmatique du roi David. De ce davar nous ne sommes pas quittes. Il faut encore ruminer la possibilité de la parole.

Cette nouvelle année

Pour ce nouveau cycle, nous « régresserons » , de Chemot à Berechit (de l’Exode à la Genèse) en étudiant la structure édénique : des herbes, un homme et une femme, un reptile, des arbres –deux– celui de la connaissance (du bien et du mal) ; celui de la vie protégé par un séraphin.
Le premier dit qu’il ne faut rien savoir du bien et du mal, que la pulsion « d’aller voir », souvent absolument parallèle à celle de désirer, est prohibée. La Torah y dit le tabou ou y suggère une économique des pulsions, comme le pensera le Maharal de Prague (Rabi Loeb.1512–1609).
Quant au second, celui de la vie, peut-être est-il l’archétype de tous les archétypes ?
Et l’interdit biblique autour de l’arbre de la connaissance du bien et du mal est-il, strictement, un point d’interdit par où l’homme commence ? A rebours des Lumières du savoir (Gen, 2,16-17. Et quel mystère recèle le verset d’après ?)

Conseils

Comme toujours, le midrach est pratique de la liberté :
Il est fait en sorte que chaque cours ait une certaine autonomie et qu’on puisse, un dimanche, ne pas venir sans s’en sentir « coupable ».
La connaissance de l’hébreu n’est pas indispensable, même si elle est appréciée.
On se munit du texte biblique qu’on veut. Les leçons s’appuient sur la profonde traduction d’Henri Meschonnic.
La littérature midrachique est l’immense magasin des textes qui nous permettent de colorer la Torah, mais la tradition laïque de ce cours donnera à lire les auteurs de l’universel, si nombreux, juifs ou pas, à avoir poétisé autour des deux arbres.

La Bible face à l’histoire par Stéphane ENCEL (2/3)La diaspora et le centre

l’Université Populaire MEDEM accueille l’historien des religions Stéphane ENCEL pour un cycle de 3 conférences.

I. Le rapport entre l’histoire et la tradition biblique

(séance du 20 novembre 2011)

Les rapports entre la Bible et l’histoire restent symptomatiques d’une tension entre deux grilles de lecture : celle d’une tradition plurimillénaires donnant un sens ; celle d’une analyse scientifique omniprésente depuis le 19e siècle. Une fois posés leurs postulats et objectifs, ne s’avèrent-elles pas deux faces d’une même –riche et complexe– mémoire ?

2. La diaspora et le centre

(séance du 04 décembre 2011)
L’évolution du lien entre Jérusalem et les centres diasporiques dans toute l’Antiquité illustre un rapport charnel ainsi qu’une grande flexibilité, loin de l’imposition de positions dogmatiques. Songeons un instant aux trois temples « juifs » érigés hors capitale sans rupture irréversible…

3.  Enjeux et polémiques de l’écriture d’une histoire du
judaïsme dans l’antiquité

(séance du du 11 décembre 2011)

Les luttes, polémiques et idéologies sur le terrain historique et archéologique sont des plus violentes. Sur fond de légitimations et de revendications territoriales, les arguments les plus spécieux sont avancés.
Il faut absolument les analyser… avant de les écarter.

Stéphane ENCEL :
Après des études de droit et d’histoire du droit (troisième cycle), Stéphane ENCEL s’est orienté vers l’histoire des religions, où il poursuit un doctorat sur la notion de conquête comme mode d’acquisition de la propriété dans le livre de Josué et son évolution jusqu’au Talmud
Il travaille plus généralement à la formation de l’identité juive dans l’Antiquité et sa redéfinition au 19ème siècle et intervient fréquemment dans des cadres associatifs ou municipaux ou des grandes écoles.

SCHLEPPING

de se shlèpn c’est-à-dire « marcher » et de faire du « shopping » en argot judéo new-yorkais

Les départs de jeunes de France au DJIHADRencontre avec Gilles Kepel, Professeur à Sciences-Po, spécialiste de l’islam et du monde arabe contemporain

Deux semaines après la Marche républicaine, qui a réuni plus de 4 millions de personnes en France en hommage aux victimes des attentats contre Charlie Hebdo le 7 janvier, à Paris, et l’Hyper Cacher de Vincennes, Gilles Kepel, professeur à Sciences Po et auteur notamment de “Passion française. Les voix des cités” (Gallimard, 2014), nous livrera une analyse en temps réel de la situation vécue depuis les 7 et 9 janvier.

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A Lecture du “Chant du peuple juif assassiné”de I. Katzenelson le mardi 27 janvier 2015 à 19Hà la Médiathèque d’Ivry dans le cadre de la Semaine de la Mémoire

Ecrit après trois ans de lutte dans le ghetto de Varsovie, suite au transfert de l’auteur à Vittel, ce long poème narratif est à la fois la voix d’une souffrance personnelle indicible et celle de tout un peuple assassiné. S’efforçant à une contrainte formelle de quinze chants de quinze versets chacun, ce texte a survécu clandestinement jusqu’à sa publication en 2001 dans la revue “Caravane”. Bibliogr. p. 146-148. Glossaire

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