Israël, la guerre,

Les élections israéliennes se sont déroulées le 10 février 2009, faisant suite à un dur conflit avec le Hamas, au cours duquel l’image de l’État hébreu a subi une forte détérioration.

Quel est le devenir de l’État d’Israël ?

Quel est l’avenir de la paix dans cette région du monde qui focalise (trop ?) les regards du monde entier.

Yohav TOKER, journaliste à Radio Shalom et à la télévision israélienne et

Emmanuel FAUX, journaliste à Europe1 correspondant de cette radio en Israël pendant plusieurs années , nous feront part de leurs analyses et débattront avec le public.

Présentation Henri SZTANKE

Emmanuel FAUX a publié en 2008 Le Nouvel Israël – un pays en quête de repères (Seuil), montrant un kaléidoscope de portrait de femmes, médecins, artistes, rabbins, volontaires, citoyens ” différents ” d’une société en pleine mutation .

One man show de Gerard Grobman

Je ne parlerai qu’en la présence de ma vodka

Gérard GROBMAN a été formé au Cours Florent dans la classe de Francis Huster, puis au Conservatoire National Supérieur de Paris avec Michel Bouquet, Daniel Mesguish et Mario Gonzales.

Au théâtre, il a travaillé sous la direction de Gergio Strehler; Jérôme Savary, Jean-Luc Boutté et Gabriel Garran (…) jouant à la Comédie Française, au Théâtre Antoine, au Châtelet, à Chaillot, au Théâtre Paris-Villette, au Festival d’Avignon…

Au Cinéma et à la télévision, il a tourné une quinzaine de films sous la direction notamment
d’Etienne Chatillez, Nina Companeez, Denys de la Patellière.

Son goût pour le théâtre chanté l’a porté naturellement vers l’univers de la comédie musicale et l’opérette (Là-haut, Fantasio et tout récemment la Créole de Tulipatan d’Offenbach).
Tout en poursuivant ses activités de metteur en scène au sein de la compagnie Capharnaüm, il se produit en tournée.

Diplômé du Ministère de la Culture pour l’enseignement de l’Art dramatique, il assure la formation de comédiens depuis 10 ans, au Cours Florent, au Conservatoire de St Ouen, à l’Espace J. Prévert d’Aulnay-sous-Bois.

Le nombre de places étant limité, réservations
souhaitées auprès de Marie au 01 42 02 17 08

Vers toi Terre Promise

Tragédie dentaire

présentée par Jean-Claude GRUMBERG
Rencontre animée par Nadine VASSEUR

11 avril 2009, J. C. Grumberg s’interroge sur ce que cela signifie d’être dépossédé de tout ce qui constituait une vie. En 1942, Charles Spodek victime des lois anti-juives doit abandonner son cabinet de dentiste. Il le récupérera en 1945. Entre-temps, une de ses filles a disparu en déportation, l’autre, placée pendant la guerre dans un couvent, a choisi de rentrer dans les ordres…
Une histoire “vraie” d’après guerre par Jean-Claude Grumberg
La qualité médiocre de mon émail m’a conduit à fréquenter, enfant puis adolescent, un dentiste proche de mon domicile. Pourquoi ce dentiste, son épouse et leurs deux filles, se sont-ils imposés à moi, la soixantaine venue, comme l’incarnation de notre douleur d’après-guerre, de l’après Shoah, comme on dit aujourd’hui et qu’on ne disait pas hier ?
Comment, à travers leur malheur, ma mère a pu relativiser le sien. Ainsi donc il y avait une hiérarchie dans la perte. Celle du mari de ma mère, mon père donc, s’avérant moins douloureuse que celle si particulière des dentistes : une fille disparue à Auschwitz, l’autre chez les Carmélites. Bien entendu je ne prétends pas relater la vraie vie des dentistes, non, j’ai voulu en rester aux maigres informations que j’ai pu arracher enfant au silence des adultes.
Je me vois encore entrer, le ventre noué, dans la salle d’attente : quelques chaises dépareillées, les murs garnis de papier défraîchi, aucun effort de représentation, la désolation, le laisser-aller. Puis me hisser sur le siège et découvrir le visage dévasté du dentiste mordillant sa lèvre inférieure. Un cabinet exigu, un siège datant d’avant-guerre, du temps où le bonheur fréquentait encore la maison.
La tragédie donc, oui. Mais une tragédie dérisoire, étroite, sans grandeur, tragédie sur mesure que nous vivions tous et qui nous condamnait à de multiples et absurdes démarches administratives. Oui, tandis qu’on jugeait puis graciait les collabos, qu’on célébrait les résistants, le silence enveloppait les survivants et les familles des déportés.
Je ne sais pourquoi, tant d’années après, les dentistes m’ont choisi pour chantre, ni pourquoi Tordjman, par l’entremise amicale de Paul Tabet, les a choisis, lui, à son tour. Ce sera donc à Charles Tordjman et à son équipe artistique de récréer cette après-guerre, de faire vivre cette tragédie dentaire sans roi ni reine. Ce sera à lui de manœuvrer le trône des douleurs et de mesurer la rage destructrice du dentiste. Ce sera à lui de ramener l’enfant que je fus, et que sans doute je reste, dans ce cercle banal à pleurer comme chantait Édith Piaf que ma mère et sans doute Clara, la femme du dentiste, aimaient tant. Voilà ce qui serait bien Charles, c’est que ce soit comme une chanson d’Edith Piaf, le rire en prime, en yiddish peut-être., comme tous les vaincus des tragédies du monde, en exil.
Dans un débat récent à propos de L’Atelier un élève m’a demandé comment pouviez-vous vivre après la Shoah, je n’ai pas su quoi répondre sinon « on vivait », ce serait bien que Vers toi puisse donner une partie de la réponse.
Ah, j’oubliais, c’est aussi une pièce sur la foi. On croit qu’on ne croit pas. Voilà le credo de Charles le dentiste. Il croit qu’il ne croit pas. Il ne veut à son chevet ni rabbin, ni archevêque. En un temps où le religieux revient au galop, il est bon que chacun affiche sa propre foi. Voilà la mienne : je crois que je ne crois pas, comme le dentiste, et ce de plus en plus.
Ce que je sais, c’est qu’ils cédèrent leur nid à un oiseau migrateur venu du Maroc, et qu’ils fendirent les flots vers la Terre promise pour y refaire leur vie, ou la finir, ou, simplement comme tous les vaincus des tragédies, en exil. J-C. G. Mars 2008.

Le monde, malade de l’islamisme


Jacques TARNERO

Mohamed SIFAOUI

Débat animé par

Jacques DUGOWSON

Jacques TARNERO est sociologue.
Il s’est spécialisé dans l’étude du racisme, de l’antisémitisme et de l’Islam.
Auteur de Le racisme, (1996) ; Les terrorismes, (1997). Réalisateur d’Autopsie d’un mensonge, long métrage, sur le négationnisme et avec Philippe Bensoussan de Décryptage, sur les représentations du conflit israélo-palestinien.

Mohamed SIFAOUI, est journaliste d’origine algérienne, réfugié politique en France. Auteur de plusieurs ouvrages et de reportages télévisés sur le terrorisme islamiste (Mes « frères » assassins (2003), Sur les traces de Ben Laden (2004), L’affaire des caricatures (2006)). Il est régulièrement menacé de mort par les islamistes.

Conférence

LEIBOVITZ

introduction
à la lecture de son œuvre

Conférence de

Gérard HADDAD, François ARDEVEN et
Mathieu POTTE-BONNEVILLE

Né à Riga en 1903, Leibowitz a été professeur de biochimie et de neurophysiologie à l’université hébraïque de Jérusalem.
Considéré comme l’un des plus grands spécialistes de Maimonide, rigoureux dans l’observance des commandements religieux, il a prit des positions politiques radicales, n’hésitant pas à prôner le refus d’obéissance des soldats.
Jusqu’à sa morte en 1994, à Jérusalem, il s’est avéré un polémiste redoutable, en raison notamment de ses connaissances encyclopédiques (de nombreuses années, il fut directeur scientifique puis général de l’Encyclopédie hébraïque dont le niveau très élevé est unanimement reconnu). Il ne cessa d’exiger des rabbins des décisions nouvelles, sans précédent dans l’application de la Loi religieuse, pour permettre la mise en œuvre de celle-ci dans le nouvel État juif indépendant Ni humaniste; ni athée, ni même laïc, il se présente comme un homme très pieux qui respecte le “joug” des obligations juives, un esprit critique et un homme de foi absolue, sans concessions au mondain.

Gérard HADDAD est essayiste, psychanalyste ;

François ARDEVEN est lecteur du midrach à Medem, psychanalyste, professeur de Lettres),

Mathieu POTTE-MONNEVILLE est philosophe, essayiste, professeur de philosophie.

Midrash laïque

Animé par

François Ardeven

Entre Babel et Babel

On a étudié, les années passées, le Rouleau de Ruth ; on a lu le Livre de Jonas, le “petit” prophète qui doit marcher vers l’Étranger et les bêtes et apprendre à diviser en trois sa parole de trop historique vérité : il faut une place pour le pardon.
La question qui achève Jonas, dirige notre loupe vers des textes plus anciens, où sonnent les soubresauts, les grognements de la terre des débuts. La création, premier désastre, la mort d’Abel, le Déluge, la Tour de Babel, Sodome et Gomorrhe balisent les premiers temps désastreux et violents de la terre, les temps d’avant le Sinaï. C’est le catalogue de toutes les erreurs.
Nous continuons en essayant de circonscrire le jaillissement de Babel, que Dieu condamne avec l’ironie d’un pun, d’un jeu de mots.
Il se passe quelque chose comme un symbole qui s’autonomise. C’est le nom qui doit vivre car le symbole ne vaut pas transmission. Si le symbole se coupe de la vie, c’est-à-dire du passage, il se fige. Dans la Torah, il s’agit de parler, non de communiquer. La communication, c’est souvent l’illusion paradoxalement aliénante de la transparence. Entre Babel et babil, nous sommes invités par la pensée moderne à séjourner autour de ce paradoxe que décrit Derrida avec Celan et Benjamin. C’est d’un même souffle (Dieu exprime souvent deux choses à la fois) que Dieu, en imposant son nom, signe la nécessité et l’échec de toute entreprise de traduction.

C’est avec ces quelques intuitions que nous ouvrirons les pirke de rabbi Eliezer.

Laïque et juif, le midrash est ouvert à toute discussion.

Aucune connaissance de l’hébreu ou de l’araméen (mais ils seront les bienvenus) n’est requise.

Les séances seront, autant que possible, indépendantes les unes des autres.

P.A.F

Les raisins verts

Un film de

Catherine BERNSTEIN

(iO Production)

débat avec la réalisatrice

Présentation :Nadine VASSEUR

Les pères ont mangé des raisins verts qui feront grincer les dents de
leurs enfants

Jérémie 33, 29

Les raisins verts (1998): Deuxième film d’une trilogie (Oma, Les raisins verts, Les absentes) que Catherine BERNSTEIN a consacré à la part allemande de ses origines. La réalisatrice questionne des femmes allemandes nées aux environs de 1935, dont les parents étaient nazis.

Comment celles-ci ont-elles grandi en Allemagne, comment ont-elle vécu avec ce terrible héritage,?

Oma (1996): Dans les années 30, la grand-mère de Catherine BERSTEIN suivait ses études au lycée de Kassel, une petite ville de 200 000 habitants près de Cologne. Des années plus tard, la réalisatrice est allée à la rencontre de quelques camarades de classe de celle-ci, pour leur demander comment elles avaient ressenti et vécu la montée du nazisme.

Les absentes (1999): En 1934, il y avait sept élèves juives dans la classe de la grand-mère de la réalisatrice. Que sont-elles devenues ? Catherine BERNSTEIN est allé à leur recherche er rapporte leurs témoignages.

Catherine BERNSTEIN est également l’auteur, entre autre, de Assassinat d’une modiste dans lequel elle évoque sa tante paternelle, Odette Bernstein, spoliée de son entreprise de modiste par le régime de Vichy, avant de mourir en déportation.

Maréchal nous voilà ?

La propagande de Vichy 1940-1944

Un film de Jorge AMAT et Denis PESCHANSKI

Pourquoi et comment la propagande de Vichy
a lavé le cerveau de la population française

Comment la population française a-t-elle pu garder confiance en Pétain alors que celui-ci les matraquait de propagande ? Dès 1940, le maréchal a multiplié les opérations de communication afin de diffuser les principes de la «révolution nationale». Rejet du parlementarisme, antisémitisme d’Etat et retour à la terre n’en sont que les aspects les plus connus.

Denis Peschanski et de nombreux témoins du film, montrent les axes de la propagande pétainiste ainsi que les structures qui ont permis sa diffusion. L’habileté graphique et sémantique que trahit cette propagande ne le cède en rien au professionnalisme des publicitaires d’aujourd’hui et a sans doute permis au vieil homme Pétain de conserver son aura positive dans l’opinion française de l’époque

Denis PESCHANSKI, directeur de recherche au CNRS, est spécialiste de la France des
années noires. Historien de Vichy et de la Résistance.

Jorge AMAT, réalisateur de film sur les Brigades Internationales, Jean Moulin,
la Libération de Paris, l’Affiche rouge.
Présentation Nadine VASSEUR

La nouvelle littérature israélienne

CAFE LITTERAIRE
animé par

Michèle TAUBER,

chanteuse, professeur de yiddish

Maître de Conférences d’hébreu à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint
Denis.

En rupture thématique avec l’ancienne génération, la plupart des jeunes écrivains explorent
plutôt les âmes que les idéaux. Et les écrivaines y tiennent un grand rôle.
Quant au regard des auteurs sur la Diaspora, il a changé : celle-ci n’est plus un sujet de mépris.
La bonne vieille Europe a été, et demeure un creuset culturel et vital. Reste-t-elle une ressource ?

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